Once upon a time [Passé/ Hiver 95] Pv Thémys

Fait mariner un peu son aimé, et se pâme en une parfaite pantomime de la demoiselle de bonne composition. Ce qu'elle n'était pas vraiment, la plus part du temps:

Je dirais que ce ne sont pas là des manières de princesse..!
Et je...

Aurait bien continué de jouer la comédie, mais se fige à la place, en plein milieu d'une phrase, et l'air aux aguets.

tu as entendu?

Draco l'écoutait, amusé. Il se doutait qu'en proposant une petite animation digne de leur cru, la jeune fille allait le suivre.
Il avait sur ses lèvres ce sourire machiavélique des grands jours, le cerveau en ébullition et les yeux pétillants de malice.
A la question de la jeune fille, Draco se retourna plus par réflexe, car il n'avait rien entendu. Il lui fit un non de la tête. Il continua à observer les alentours, voir s'il y avait bien quelque chose à voir.

Un chat surement ou un hibou.

Puis ne voyant rien, Draco revint à ses moutons.

Je t'en prie continue.

[désolée pour le loooong silence imprévu...]

Foin de chat ni de hibou, cependant. Ou plutôt, sans doute que si, mais ces créatures ont un amour de la discrétion qui rend souvent les deux situations équivalentes.
Deux gorilles en goguette, au contraire, ont une certaine tendance à se faire remarquer tôt ou tard.

Franchissant enfin les derniers mètres les séparant de leur "maître", les deux génies se félicitent.

"Ah! Tu vois qu'il est là!"

"Heu, Draco..."

"Bonjour Naomah..."

"...On voulait te demander, heu..."

Mais il n'eut guère le loisir d'entendre sa douce continuer. Elle n'eut à peine le temps d'ouvrir la bouche que ses deux "comparses" de tous les jours, pour ne pas dire boulets (^^) arrivèrent la bouche en coeur le coupant dans et dans son élan machiavélique et dans son tête à tête dominicale.
Il tourna doucement la tête les entendant arriver, son attitude changea du tout au tout. draco se raidit, les traits du visage se firent plus dur tout comme le ton de sa voix qui ne laissait guère place à une conversation polie.

Quoi?? Encore?

Goyle

"Ben, pour le gâteau."

Crabbe

"Enfin surtout pour celui qui l'a mangé... on s'est dit que..."

Moins à l'aise au vu de l'attitude de leur cerveau externe, les deux se jettent des coups d'oeil, chacun espérant que l'autre se mettra à parler à sa place.
A défaut, l'un opte finalement pour la politesse, façon de boucher un blanc - et bon prétexte pour se détourner un petit peu d'un Draco plutôt menaçant.

Goyle

"...heu... et... ça va bien, Naomah?"

Draco se demandait ce qu'il avait fait parfois pour mériter cela. Il se passa la main gauche sur le visage. L'air frais l'avait rafraichit et ce léger contact sur sa peau lui fit du bien. Non, il n'allait pas chercher à comprendre ce que ces deux estomacs sur pattes voulaient tenter de lui dire. Sinon, il y perdrait sa baguette et surtout son temps, car la compréhension de leur demande ne devait déjà pas être claire dans leur cerveaux de scroutt.
Il lança un regard à Noa, pleins de sous entendu avant de répondre un peu sec.

Vous croyez que j'en ai quelque chose à faire de votre gâteau. Je vous ai dit de ne pas me déranger quand j'étais avec Noa. C'est si compliqué à comprendre???

Oh oui Draco parfois rêvait d'être sourd. Surtout quand il avait en face de lui ces deux cakes.

Lèvres pincées, et histoire de bien montrer que Draco était à elle, la miss glissa ses bras autour du coup du jeune homme, et vint se serrer contre lui tout en jetant un regard défiant aux molosses.
Pas bien habituées à fréquenter ces deux là, elle s'en méfiait comme de la peste et ne s'en cacha pas.
même si elle rêvait de les voir bien loin, elle glissa tout de même à l'oreille de Draco, un peu inquiète:

"-Tu ne crois pas que tu devrais être plus gentil...?"

La prenant dans ses bras, Draco recula la tête pour bien la voir. D'un regard il lui fit comprendre que sa question était stupide. Ironique, agacé par cette intrusion burlesque et dénuée de sens. Et comme s'il allait avouer un secret à Noa, chuchote plus ou moins:

Tu crois? Non, mais tu crois sincèrement que même avec ça ils comprendront quelque chose. C'est peine perdu.

Aux dires de Draco, regarde avec plus d'attention les deux hommes de main de son petit ami. Voila qui les mettait sous un jour nouveau. Elle ne les connaissait pas suffisamment, jusque là, pour les voir autrement que comme deux grosses brutes. Le fait que Draco les considère comme stupides changeait pas mal de choses.
La confrontation en devenait véritablement dangereuse, et leurs réactions imprévisibles.
Pas mécontente que Draco soit à ses côtés, la miss adopta une attitude un peu bravache, prête à en démordre s'il le fallait.
Son coeur commença à battre un peu plus vite, de façon suffisamment sensible pour que ses sens deviennent plus affutés.
Partant du principe qu'il fallait bien que quelqu'un se charge d'être gentil, et que ce ne serait pas Draco, elle glissa à à ce dernier, à voix basse:

"-Raison de plus pour s'assurer qu'ils partent pour de bon."

avant de se tourner vers Crabbe et Goyle et de s'adresser à eux.

"- Bonjour. Je vais très bien, merci. C'est gentil de demander." Grand sourire. "N'aviez-vous pas quelque chose à ..." Première hésitation, mais elle ne flancherait pas. Avec aplomb, poursuit tant bien que mal. " Faire, quelque part. Ailleurs."
On aurait dit qu'elle s'adressait à deux bombonnes de gaz prêtent à exploser.
Cherche la réponse dans leurs yeux, et esquisse un sourire encourageant, avant de se retourner vers Draco, son regard se faisant interrogatif cette fois-ci. On verrait bien si elle s'en était tiré comme il fallait... Mais elle restait plutôt anxieuse.

Crabbe

"Ben... si, justement."

Goyle

"C'est pour ça qu'on est ici."

C'est pas logique, ce qu'elle dit...

Draco prit une grande inspiration pour ne pas s'énerver. Depuis des années, il avait la pratique de ses deux camarades de chambres et il avait bien appris une chose au fil du temps: s'énerver ne servait à rien, même si il fallait l'avouer, lui ça le défoulait.
Il se détacha un peu de Naomah pour faire un pas vers les deux garçons.

Et bien si vous avez à faire ailleurs et nous ici, allez donc voir dans ce ailleurs si j'y suis avec la solution à votre problème.

Un peu inquiète, lève les yeux vers le visage de son homme, et le regarde de son air de biche effarée.

En un "non..." silencieux, agite légèrement la tête.
Cette phrase ne risquait-elle pas d'être bien trop compliquée pour ses deux acolytes?

Les deux:

Se regardent.

Crabbe:

Fronce les sourcils:

"Tu nous l'avait déjà faite, cette blague là. On était allés voir... pis tu n'y étais pas. Nulle part."

Goyle:

"On avait beaucoup cherché... Rusard était très fâché tu sais."

Draco soupira. Se débarrasser d'eux allait au final être bien plus difficile que prévu. L'envie de fuir d'un coup en attrapant la main de Naomah se fit sentir. Mais non, foi de Draco, il ne flancherait pas devant ses deux imbéciles.
Draco prit alors le parti de déverser la faute sur un tiers. N'avait-il pas l'habitude de cette technique, ô combien efficace.

Dans ce cas demander aux pouffsouffles. Les deux grands qui font du quidditch. Celui qui t'avait insulté de babouin. Eux, ils doivent être dans la perte de... de quoi déjà? de votre gâteau... Draco avait une chance sur deux.

Les deux se regardent avec surprise, puis Crabbe tourne un faciès réjoui vers Draco:

Crabbe

"...T'as raison! C'est forcément lui!"

Goyle

Enthousiaste
"C'est vrai, il m'avait traité de... de truc, là...

Crabbe

"De singe. Draco a dit que c'était un singe."

Goyle

"Oui, c'est ça. Eh ben... c'est forcément lui!"

Crabbe

A Draco, admiratif
"Tu vois, tu savais. Tu es vraiment intelligent. C'est pour ça, nous, on te demande toujours ton avis."

Les deux s'éloignent du trotinnement satisfait du disciple venant d'entendre l'oracle de son guru.

Goyle

(au loin)

"...t'es sûr, c'est pas toi qu'il a traité de singe?"

Crabbe

"Tu veux mon poing sur la tronche?"

(la suite est inaudible)

Draco les regarda partir avec une certaine perplexité affichée sur son visage. Décidément, ses deux camarades de classe ne cesserait de le surprendre. Dans le bon comme dans le mauvais sens. Chez eux, leurs parents ne devaient pas s'embêter. Remarque en y pensant, leurs pères étaient de la même trempe, si ce n'était pire. Mais il effaça vite cette image de sa tête pour revenir sur son amie. Il lui fit un discret sourire et se rapprocha un peu d'elle. La nuit n'allait pas tarder à prendre le pas sur le soleil et l'air devenait bien plus frais. Mais Draco ne voulait pas rentrer pas encore. Être encore loin de la mascarade du château, en présence de Naomah, était à l'heure actuelle la seule chose qui voulait. Il aurait voulu lui passer la main sur la joue, mais elle était gelée. Il se ravisa.

Tu vois, il suffit de savoir trouver les bons mots. Et avec eux cela n'a rien de compliqué. Puis, ils oublient bien vite si tracasserie il y a eut. J'avoue que cela à souvent ses avantages, je trouve. Pas besoin de réfléchir à une conversation complexe. Dénué de sens certes, qu'importe au final.

Il secoua ses cheveux afin de faire fuir une mèche rebelle.

Mais laissons ces deux balourds loin derrière nous. Et recentrons sur ce qu'il y a de bien plus important à savoir nous. Qu'est-ce qu'il ferait plaisir à ma jeune demoiselle de faire maintenant?