Once upon a time [Passé/ Hiver 95] Pv Thémys

Cela faisait maintenant plus d'un mois que Draco avait pour petite amie Arthémys, une de ses camarades de maison. Un mois qu'il ne vit pas passer.
Il avait eut un peu peur que leur relation amicale soit entachée par leurs pulsions, mais à sa plus grande surprise il n'en fut rien. Bien au contraire, tout était comme avant, avec certains petits plaisirs en plus. Plaisirs qu'il ne boudait pas. Arthémys n'était pas du genre des filles qu'il avait fréquenté avant. Elles étaient toutes fades, sans saveurs, centrées sur elle-mêmes. A jacasser sur tout et rien sur des futilités dont il en avait cure. Mais avec la jeune fille les choses étaient différentes. Avec elle, il pouvait parler en toute liberté de tout et rien, il pouvait continuer à être lui, sans se parer de l'habit du parfait petit ami. Elle avait une assurance, un quelque chose en plus qu'il la rendait moins ennuyante.
Cet après-midi là, ils se trouvaient tout les deux dans la salle commune. Lui était assis comme un pacha dans son canapé, les jambes croisées, un bras sur l'accoudoir. Près de lui, sa douce et tendre. La salle n'était pas pleine, les élèves devaient profiter des derniers rayons de soleil d'une journée hivernale.
Draco observait la salle, d'un œil critique.

"- Tu sais ce qui me chagrine le plus dans un château comme celui- là? La magie qui y coule, les possibilités qu'on peut observer, acquérir et rien. On est là un dimanche, tous autant que nous sommes, engourdis. L'immobilisme ne me réussit pas. "

Il passa son autre bras autour du cou de sa douce et la regarda en sourire en coin.

(Merlin... Pas sur que je m'en remette d'avoir lu ça XD Coco... TT bouh. ça met la pression. Pis pulsions... Quelles pulsions? C'est bisou sur la joue et frottage de mains, pas plus XD)

L'hiver... Une période où il faisait bon se rouler en boule au coin du feu; à moins qu'il soit préférable d'user ses journées à se promener, à cheval ou à pied, votre respiration seule troublant le bleu de glace du ciel de petits nuages éphémère...
Que choisir...? Se demandait la demoiselle tandis que Draco lui faisait part de ses pensées.
Légèrement de dos à Draco, mais n'ayant pas besoin de tourner la tête pour l'apercevoir du coin de l'oeil, elle avait rassemblé ses pieds sous elle pour se blottir dans le moelleux de l'instant et étudier tranquillement le dernier numéro de "sorcière et sensass". Sur la page qu'elle venait de quitter, on pouvait encore voir un couple parader dans des vêtements assortis, et se ventant de toujours être d'accord sur tout; des vêtements vendus assortis leur aurait changé la vie apparemment...
Au contact de son bras, elle s'étira un peu pour mieux l'apprécier, puis lui renvoya une moue ennuyée tout en tournant le visage vers Draco. Très sérieuse;

- "Sache que je me refuse à être d'accord avec toi... Mais que ce n'est absolument pas personnel. Juste une précaution."

Joignant le sourire à son magasine pour révéler le fond de sa pensée, elle ajouta un ton en dessous et en se laissant pencher vers Draco:

- "Je doute que ces deux idiots soient devenus siamois par manque de sorties hivernales... Mais, ne prenons pas le risque."

Quoi que... Se reprit la miss en pensées. Quoi que... Elle ne se trouvait pas si mal en ce moment même. ça sentait bon, c'était chaud, c'était moelleux et un peu plus que ça... Quelques secondes de plus, peut-être...? Le temps de faire son nid tout contre Draco et de s'y nicher pour l'hiver.

(Lol, non rassure toi pour les pulsions. Juste celles d'ados pas de dépravés comme nous XD)

Draco pencha un peu sa tête pour lire l'article qu'Arthémys lui montra. Il lut rapidement et sourit discrètement. Il n'y avait pas à dire, les gens avaient parfois des attitudes qui relevaient de l'étrange. Par Merlin, merci, lui et sa dulcinée étaient bien loin de ce genre d'inepties et de débilités en tout genre. Il repose sa tête contre le canapé.

"-Dans ce cas là, je prendrai ton refus d'accord avec ma petite personne comme une attitude de bon sens, et ainsi je serai conforté dans mon choix de petite amie."

Il reposa sa jambe sur le sol.

"- Puis il n'y a rien de plus lassant qu'une linéarité singulière et désopilante. Non? Comme si des habits pouvaient permettre l'accord et bien nous le serions tous ici, et nous savons tous ce qu'il en est véritablement. Il faudra me tuer pour penser comme Potter ou bien un autre gryffondor débile et paresseux. "

Draco souffla de dégout. Puis il n'allait pas bouder le plaisir des réactions parfois inattendues de sa jeune amie.
Le jeune garçon regarda dehors un instant, avant de reposer ses yeux sur elle. Un regard doux assez inhabituel venant de la part de Draco. Il le changea assez vite, de peur que quelqu'un le surprenne. Ça faisait mauvais genre. Et voilà une chose qu'il ne voulait pas qu'on perçoive de lui, la moindre émotion, la moindre sensation. Il devait rester de marbre et le peu de chose qu'il devait émaner de lui était sous un contrôle qu'il respectait depuis sa naissance.
il prit délicatement le magasine des mains de Thémys et lui demanda:

Sans cette histoire de vêtements, le fait de ne pas être d'accord peut être problématique. Du moins sur certains points, non?

Pensivement, Arthémys pesa les paroles de Draco, appuyée contre lui et jouant du bout des doigts avec le magasine.

Hmm... C'est vrai que je n'avais pas pensé aux uniformes... Ils sont affreux en plus! J'aurais aimé que ton père puisse faire quelque chose pour les interdire.

Sentant qu'il avait tourné le visage vers la fenêtre, mais ne pouvant le voir faire, elle leva le visage vers celui du jeune homme, ayant juste le temps d'apercevoir l'ombre de la douceur de son regard posé sur elle. Et quand bien même l'aurait-elle vu que ça n'aurait pas changé grand chose... Elle faisait confiance à son instinct et n'accordait pas suffisamment d'attention aux détails pour faire preuve de finesse. Draco était à elle, et ça lui suffisait.
L'air tout à coup très sérieuse, la jeune fille acquiesça à la dernière remarque de Draco, le laissant lui prendre le magasine des mains sans résister.

On pourrait se battre. Le survivant décide de ce qu'on fait de notre après-midi.

Toujours très sérieuse, même s'il ne s'agit là que de son "flegme" habituel, largement teinté d'amusement en arrière-plan, le regarde toujours du coup de l'oeil, un sourire discret en coin.

Draco leva un sourcil et afficha un air un peu septique. Puis il esquissa un sourire en coin et d'un ton sérieux.

"-Ma chère. Tu sais très bien, que soit je vais te mettre encore une fois en situation d'échec, soit être encore une fois un galant homme et te laisser gagner. Dans les deux cas, ça ne serait qu'injustice en ta personne. Et ça je ne me le permettrai pas. En aucun cas. Tu me connais bien. Alors passons directement au moment ou je te dis ce que nous allons faire."

Il la regarda en coin. Il savait qu'il venait de titiller la bête qui sommeille en elle. Et il s'en amusait déjà.

Quand aux uniformes, hélas, je crois qu'ils soient toujours présents dans une cinquantaine d'années. Et mon père y est favorable.

Un instant, suspendue entre deux, Thémys le fixa, ébahie par tant d'aplomb. Puis elle éclata de rire joyeusement tout en se redressant pour lui faire face, une bonne fois pour toute.

Elle secoua la tête, incrédule, et en rajouta à son tour.

Par Merlin, Draco, tu mériterais que je te laisse croire ces fadaises...

Pour finir, un sourire amusé toujours aux lèvres, elle se leva et fit une petite révérence de bécasse. Puis elle tendit la main à son partenaire, l'invitant dans la danse.

Venez mon galant damoiseau, me souffler ce que je sais déjà. Entrez dans la danse, persuadez de décider du premier pas, alors que je dirige l'orchestre.

Perdant son petit ton sentencieux, elle pencha la tête, sourcil haussé pour voir ce que Draco disait de ça:

Il est bien connu que si les hommes décident de la marche à suivre, seules les femmes savent où elle mène.
Et pour l'heure, c'est dehors.

Les femmes! Toujours à se complaire dans l'illusion qu'elles dirigeaient le monde. Ba après tout on pouvait bien leur laisser ça. Puis voir le regard, l'attitude de sa chère dans ses moments là valait bien la laisser croire qu'elle menait la valse.
Mais quel détour fastidieux, non quel détour amusant pour que la douce Thémys lui fasse part de son envie de prendre l'air. Un "Tu veux faire quoi" n'est-il pas dénué de charme, de banalité? Certes cette phrase a le mérite d'être claire et directe, mais elle était aussi d'un banal comme ce dimanche.
Draco sourit en coin et se leva face à sa belle. Il mit son bras en travers de son ventre et se baissa légèrement dans une révérence des plus respectueuses.

"-Dans ce cas, je serai votre humble serviteur, près à prendre le risque de n'entrevoir où pareille sortie nous mènera."

Il se redresse et fit à la jeune fille de passer devant lui. Le jeune serpentard lui emboita le pas, une certaine arrogance dans sa démarche. Une attitude qui maintenant lui était devenue coutumière. Il fit un pas de plus pour ouvrir la porte menant dans le couloir.

"- Si mademoiselle veut bien se donner la peine... Même si j'avoue ne pas comprendre cette "coutume" de faire passer les femmes avant. Remarque cela est typiquement masculin de faire passer les femmes avant. Après tout on ne sait jamais ce qu'il peut y avoir derrière une porte."

La regarde sérieux, même si un certain amusement se lit dans son regard.

Contente de son petit effet, Arthémys esquissa un petit sourire, grande dame et bien décidée à maintenir le rôle de qui contrôle chacune de ses expressions faciales aussi facilement que si elle portait un masque en silicone.
A l'occasion, elle n'était pas mauvaise à ce petit jeu, et elle maintint l'attitude le temps de se pencher pour récupérer sa veste de fourrure et de tissu perlé. Par contre, au moment où Draco lui ouvrait très cérémonieusement la voie, la carapace de sérieux éclata sans complexes. Impulsivement, elle se haussa sur la pointe des pieds, et vint poser un baiser au coin de ses lèvres. Ensuite, seulement, elle suivit ses indications et passa devant lui, contente d'elle.
A sa seconde remarque, elle s'arrêta dans l'encadrement de porte. Après un instant de flottement amusée, elle s'éclaircit un peu la gorge, luttant pour conserver son sérieux. La voix plus grave que d'habitude, et essayant d'avoir l'air macho:

Ne t'inquiète pas, ma jolie. Je te protégerai quoi que ça m'en coûte...

Et de lui faire un magnifique clin d'oeil.

Il était des phrases, qui d'une bouche à une autre, n'avaient pas le même impact ou bien le même son. Quelqu'un d'autre que la jeune fille aurait prononcé cette même phrase, Draco aurait au choix envoyer son poing dans la figure de son interlocuteur ou bien trouver un sort bien placé et bien crapuleux dont il avait recette. Mais là, les choses étaient différentes et le son de cette phrase n'était à ses oreilles qu'amusement. Encore pour un temps.
Draco la poussa gentillement pour qu'elle passe la porte. Il affichait un sourire dissimulé, qu'il ne voulait pas voir grandir trop vite. Il n' fallait pas abusé!

"- Avancez donc, cher bouclier protecteur. Je n'émets nul doute quand au fait que face à un danger quelconque, vous lui sautiez à la gorge tel un scroutt endiablé. Après tout rien de plus normal de défendre un tel trésor"

De son allure princière, il reprit pas, posant ses yeux amusés, quasi enfantin et peu commun sur la serpentarde. Il ajouta un peu comme un cheveux sur la soupe.

"-Même si le" ma jolie", tu étais loin de dire ce genre de chose hier..."

Draco resta un instant en suspend, puis il avança dans le couloir désert. Même pas un gryffondor courageux dans les parages.

Rapidement, le courant d'air frais parcourant les couloirs du château se rappela à elle, et d'un geste vif, la miss s'empressa de se couvrir.
D'un frisson, elle balaya les restes de froid tout en reprenant sa route aux côtés de Draco. Sans un regard vers les alentours, mais prenant tout de même le temps de faire bouffer sa chevelure, elle redressa le menton, haut et fier, comme il se doit pour une jeune fille de son rang.
Aux côtés de draco, il était amusant de constater combien son éducation ressortait; d'une jeune fille naturelle et emportée aux tendances sale gosse, elle devenait une jeune femme fière et pleine d'une dignité un peu provocante.
En coin, elle jeta un coup d'oeil à Draco, comme pour s'assurer de ce qu'il faisait et de s'accorder à sa conduite. Ou pas.
Bien souvent, elle ne savait pas trop comment se comporter dans ce genre de situation, et il en résultait que, comme toujours, elle n'en faisait qu'à sa tête.
Le regard d'une extrême lucidité, et tout sourire ayant disparu de son visage, elle croisa les mains dans son dos, et vint cogner un peu de son épaule contre celle de Draco.

De mauvaise foi:

La soirée d'hier ne m'a pas marqué... Je peux bien avoir dit des monceaux d'inepties que je n'en aurais pas souvenir. Espérons juste que tu ne te sois pas fait de fausses illusions...

Enfin, elle pouvait toujours dire ce qu'elle voulait... Il n'en restait pas moins qu'elle devait se retenir pour empêcher ses mains d'attraper le jeune homme et de le serrer dans ses bras. C'était le genre de marque d'affection qu'elle avait toujours beaucoup de mal à réprimer, mais elle n'avait pas vraiment le choix. Quoi que...

Étrangement, je me souviens bien mieux de ce qui nous attend... Glissa-t-elle d'un air de rien mutin.

Le regard fixé droit devant lui et quasiment impassible, tourne doucement la tête vers elle. Interrogatif.

Encore, ton truc de bonne femme, comme quoi vous menez la danse et autres pas de jambes qui nous mènent là où bon te semble?

Il redressa la tête pour dégager une mèche de cheveux blonde rebelle.

Ou bien le refus de reparler de choses qui te paraissent hors de propos en pareilles circonstances?

Il reprit sa marche. Il n'avait montrer aucune once de reproches, de railleries.
Non, Draco était, en la présence de la jeune fille, naturel. Mais au fur et à mesure de leur relation, il ne cessait de se demander si ce naturel, cette face cachée de lui qu'il ne connaissait pas, était aussi naturelle que ça. Jouait-il encore? Il l'avait tellement fait depuis des années, à tout moment, qu'il lui devenait difficile de savoir quand il arrêtait et quand il arborait encore une de ses multiples facettes.
Il aimait à croire que cette fois, les choses étaient différentes et qu'il avait trouver en Arthémys, pas seulement une petite amie, mais quelqu'un qui partageait avec lui le même chemin, les choses futiles ou pas qui faisaient qu'ensemble ils pouvaient être eux.

Toujours plus mutine, toujours plus évasive, elle effectua quelques pas de danse à la limite de la simple glissade, les pieds effleurant le sol et les bras hésitants encore à s'élever tandis que ses doigts remuaient déjà sur une musique qu'elle seule pouvait entendre pour l'instant. L'attitude était plus une invite à la rejoindre qu'une tentative d'imitation d'un oiseau sur le point de s'envoler. Toujours est-il qu'elle s'avançait, sourire aux lèvres, et qu'elle ne tarda pas à dépasser Draco. Alors, restée silencieuse depuis quelques secondes, elle effectua une petite pirouette pour marquer un temps dans cette valse qui se jouait et se poser juste devant son compagnon.

Ni l'un ni l'autre, mon cher ami.

Une main tendue vers Draco, paume en avant, et sans se soucier de qui pouvait se trouver dans le couloir, elle exagéra un peu sa posture, gracieuse et cordiale, partenaire de danse prête à suivre la musique. La demoiselle ajouta, un ton plus bas et avec cette évidence qui la caractérisait bien souvent.

Je sais très bien qui mène la danse.

Tout lui avait toujours semblé très simple: l'homme menait la danse, mais seulement pour se rendre là où la femme voulait aller. La femme, à son tour, ne désirait aller que là où se trouvait l'homme. Et ainsi de suite. C'était ainsi, l'amour.

Draco haussa les épaules. Il fallait avouer qu'elle pouvait dire ce qu'elle voulait, il mènerait là où bon lui semble, jamais une femme le mènera par le bout du nez. qu'on se le dise.
Il avança lui prit la main, même s'il restait droit, chaque muscles sous un contrôle calme et décidé.

"- Du moment, que cela ne contredit pas nos plans et que notre promenade impromptue est toujours d'actualités, cela me va. "

Il préférait couper court. Danser en plein milieu d'un couloir n'était pas au programme du jour ni même des jours à venir. C'est pourquoi, la main d'Arthémys dans la sienne, il se remit en marche, avant de se retrouver pantin dansant une valse à trois dans dans le couloir de leur maison.
Même si cela faisait partie de son charme, cette spontanéité qui surgissait parfois, cela décontenançait souvent le jeune homme.

Plus que jamais, mon bon ami.

Assurant un peu plus sa prise sur la main de Draco, elle s'écarta quelques secondes, le temps de laisser son compagnon ouvrir la voie et de le regarder en coin. Un peu de malice venant diluer la fixité de son regard et un sourire effleurant ses lèvres, elle ajouta:

Est-ce là réellement tout ce que tu souhaites?

Gentiment, elle vint lui donner un petit coup d'épaule en revenant vers lui. Puis, soulevant la main qu'elle tenait dans la sienne, elle en parcourut l'avant bras du bout des doigts pour le chatouiller doucement.

Une simple promenade?

Peut-être y avait-il un peu de déception dans le ton de sa voix, elle avait toujours du mal à dissimuler ce genre de chose.

(je tiens à préciser qu'il n'y a là aucun sous entendu douteux de la part de Thémys... XD)

[Comme si c'était mon genre de voir des sous entendus douteux partout^^]


Draco se laissa faire, feignant le chatouillis et se trémoussant légèrement. Il garda, néanmoins, une posture des plus droite, sait-on jamais, si quelqu'un venait à parcourir tout comme eux le couloir.
Il lui sourit un instant avant de la regarder un peu interrogateur.

Pourtant n'était-ce pas ce que tu désirais? Une ballade? Nous deux, le lac et rien d'autres?
Ou as-tu autre chose en tête que ton cerveau ô combien machiavélique à préparer?

Il n'avait rien de méchant dans sa phrase. Bien au contraire. Même si cela pouvait paraitre paradoxale chez certains, chez Draco, cet aspect était une qualité des plus rechercher. Et voilà pourquoi la jeune fille et lui avaient une affinité particulière. Ce point de leur personnalité les remettait toujours sur les mêmes rails.

Et ne me dit pas qu'il te vient juste une envie de danser, car je devrai te laisser seule. Tu sais bien que moi, à part les danses imposées aux autres, il n'y a que ça qui me convient.

Lui rendant son regard, elle s'empressa de dissiper la méprise.

Si, si. Excuse-moi. Bien souvent, ton manque d'exigence me surprend, c'est tout.

Il y avait plus d'admiration que de déception cette fois-ci dans la ton de sa voix.

Tu sais comment sont mon frère et mon père... Ils seraient sans aucun doute accompagnés de nombreux serviteurs, se feraient préparer un attelage de chevaux pour les emmener jusqu'au lac, où une barque et des musiciens les attendraient pour les distraire jusqu'au spectacle de son et lumière.

Après une pause réflexive:

Finalement, je pense que ça me plait, que tu saches te contenter de peu, après toutes ces fois où tu en as fait des tonnes pour épater la galerie...

Petit sourire réjouit assaisonné d'un brin de sauce piquante.

ça veut dire que tu n'as plus rien à me prouver, quelque part.

Se faisant pour de bon vampe manipulatrice pour faire écho à l'accusation de manichéisme de la part de Draco:

Et crois moi. Un jour, tu voudras danser.

Suivant l'impulsion du moment, elle se haussa légèrement pour venir déposer un baiser sur la joue de Draco. Elle commençait à entendre du bruit au bout du couloir, signe qu'il ne tarderait pas à y avoir du monde. Mieux valait en profiter tant qu'elle pouvait faire librement ce genre de chose...

Draco se redressa. Il fut à la fois surpris de ses mots et de ce baiser volé. Non pas qu'il voyait une objection à cette marque d'affection bien au contraire. Depuis qu'il était avec la jeune fille, il se plaisait à ce genre de chose, qui après tout n'était pas si désagréable que ça. Pourquoi ne pas se faire plaisir après tout! Et puis, de cette façon, il faisait taire certaine rumeurs à son sujet. Et puis, ils étaient loin de toutes frivolités déplacées.
Il lui sourit quand ils reprirent le chemin vers la sortie.

Quand bien même je le souhaiterai, je ne sais pas si cela sera une bonne chose pour toi et ... tes pieds. Je vais te faire une confidence. Je suis piètre danseur malgré les apparences. Voilà pourquoi on ne m'y vois rarement et que j'éconduis poliment toute cavalière qui consent à venir souffrir le martyr.

Il souffla sur une mèche de cheveux rebelles en repensant à la simple phrase de la jeune fille: "Finalement, je pense que ça me plait, que tu saches te contenter de peu, après toutes ces fois où tu en as fait des tonnes pour épater la galerie". Comme si cela était son genre. Il avait juste des prédispositions que Mère Nature à délaisser à d'autres et il était normal de le montrer. Surtout aux imbéciles, qui se plaisent à se complaire dans leur stupidité.

Plus rien à te prouver? Cela ne va-t-il pas être ennuyeux pour toi, si tu n'as plus rien à attendre de moi?
Mais il est clair qu'à côté de ta famille, je me contente de moins. Poudlard m'a appris cette chose. Me contenter de peu, vu le peu qu'il y a ici. Le faste, ici, il n'y a que de rares personnes pour le comprendre. Tout comme le luxe et la gloire.

Lui ouvre la porte qui mène sur une des terrasses du château.

A son commentaire sur ses piètres qualités de danseur, la miss se contenta de rétorquer qu'elle n'en croyait rien.

Regarde-toi! Tu ne fais pas encore aussi mature que Dubois* ni assuré que ton père, et pourtant on devine déjà toute la prestance que tu pourrais avoir. Crois-moi, tu sauras danser. Il te suffit de trouver la bonne partenaire.
Enfin, loin de moi l'envie de t'y forcer.

Mutine, elle fit une petite moue ne pouvant que dire que de toute façon, il y viendrait de lui-même un jour. Intérieurement, elle hurlait son envie de danser avec Draco et de se faire écraser les pieds.
Alors qu'elle passait devant lui pour aller sur la terrasse, elle lâcha son bras, l'effleurant doucement au passage.

Et puis, danser dans l'intimité n'a rien à voir avec ce qui se déroule dans une salle de bal d'après ce que je peux imaginer.

Un peu rêveuse, cette fois-ci, un petit rire lui échappa avant d'être réprimé alors que d'autres personnes apparaissaient dans son champ de vision. Un instant, le regard allant d'une personne à l'autre sans les voir, elle attendit que Draco la rejoigne tout en explicitant ce qu'elle entendait par "ne plus rien avoir à prouver".

Oh, il est tout à fait possible de surprendre quelqu'un sans avoir l'intention de prouver quelque chose. Alors, bien souvent, les actions prennent plus de sens et de valeur. Je préfère que tu me fasses rire sans en avoir l'intention, ne t'en déplaise... Ainsi, je suis sure que c'est vraiment toi qui me fait rire. Il n'y a pas de calcul, de préméditation.

Un peu perdue par ses propres propos, elle haussa légèrement les épaules, l'air de dire que tout ça n'avait pas beaucoup d'importance et que ce n'était que du babillage de jeune fille romantique. Toutefois, cette idée qu'elle venait d'exposer lui tenait à coeur, étrangement. Se sentant le coeur près à déborder de bons sentiments qu'on jugerait sans aucun doute comme puériles, elle carra les épaules et éleva le menton en une attitude un peu plus digne et sérieuse.


*sex symbole reconnu à travers l'école toute entière on va dire...

Les paroles de la jeune fille eurent sur lui le petit effet escompter. La flatterie, un de ces "luxes" dont il ne se lasserait jamais. L'égo flatté comme il faut pour continuer. Il lui reprit le bras, dans une marque d'attention et de tendresse qui ne lui était pas familière en ces instants plus à couvert. Mais la jeune fille avait la fâcheuse habitude d'arriver à le faire se sentir plus fort, même en des termes qu'il trouvait autrefois puériles et badins.
elle pouvait être cette sorte de pilier qui l'aidait à s'accomplir et à accomplir les taches qu'il aimait se donner ou bien qu'il devait remplir entant que sieur Malfoy junior.
Il avança sur la terrasse, le regard perdu vers l'horizon.

Rassure toi sur ce fait! Je ne compte pas devenir un véritable bout-en-train. Ce château en regorge suffisamment à mon gout.

Ils se dirigèrent vers un petit escalier qui menait vers les jardins du parc.

Mais une danse intime...ta proposition me plait plutôt bien.

Il l'a regarda en coin, l'air de rien, continuant à avancer. Cette idée lui plaisant en effet beaucoup.

Il n'y a aucun risque de se faire marcher sur les pieds.

Ainsi au bras de son petit ami, elle se sentit grandir tout à coup, comme si le port digne et assuré qu'on lui avait enseigné prenait enfin tout son sens sous l'attention du jeune homme. Rendant son regard à Draco, et comme perdu dans le gris de ses yeux, elle finit par sourire, ne pouvant de toute façon pas s'en empêcher.
Amusée, elle se força à répondre aussi sérieusement que possible.

Voila qui doit pouvoir s'arranger... Je m'en assurerais personnellement.

Comme en écho à cette histoire de tourtereaux ridicules et assortis de son magasine, elle ajouta en détournant le visage à regret, pour mieux parcourir des yeux les alentours:

Il faudra juste se procurer des tenues assorties pour l'occasion. Peut-être pourrions-nous nous contenter d'une fleur commune... Même si j'imagine difficilement moins qu'une parure de bijoux identique pour nous identifier comme couple.

Sérieuse ou pas...? Il n'y avait bien que la petite touche de fausse légèreté dans le ton de sa voix et l'exagération dans ses propos pour aiguiller son interlocuteur à ce sujet.
Se faisant, l'air de rien, elle orienta légèrement leur marche vers le parapet. Avant de descendre, elle désirait observer la vue sur le parc pour repérer qui s'y trouvait et où.

Bien content de la réponse d'Artémis, Draco la suit sans faire la moindre vague et ne peut enlever de sa figure un sourire ravi et conquit. Celui-là même que peut avoir un enfant quand il a eut son joujou.
Une danse rien que tout les deux pouvait de toute façon tourner en son sens.
Draco laissa cependant une moue s'échapper de son visage. L'apparat des costumes n'était pas son fort. A part un beau costume 3pièces de chez Kut and Dawn. Même ceux du collège l'irritait. Ressembler tous à un même mouton élève, alors que certains n'étaient même pas digne d'en être.

Thémys, nous serons que tous les deux, si nous ne parvenons pas à nous identifier...nous avons un réel problème...

S'approchant du parapet et y observant les alentours, Draco continua.

Puis, nous sommes de ceux que les parures affriolantes ternies. Un rien nous souligne. Mais si, tu vois là une façon détournée de me faire comprendre que tu aimes les fleurs et autres bijoux, le message est passé et tu seras comblée de l'un et de l'autre.

Draco lui indiqua du doigt au loin un groupe de Gryffondor.

Eux, je les comblerai bien de bouse de dragon.
On y va, ma chère?

Draco Malfoy a écrit:
Thémys, nous serons que tous les deux, si nous ne parvenons pas à nous identifier...nous avons un réel problème...

D'un geste gracieux, la demoiselle se cacha la bouche du bout des doigts, atténuant à peine le rire qui lui venait. Puis elle se rapprocha légèrement de Draco, le temps de lui glisser un mot doux à l'oreille:

Idiot...

Elle finit toutefois par lui concéder en glissant l'air de rien de ton parfaitement éxagéré et débordant dans la parodie:

Avais-tu remarqué à quel point l'ambre me va au tein...? Même s'il faut avouer que les saphirs sont d'une classe incomparable...

Elle fit mine de réflechir un instant, se disant qu'elle allait ennuyer un peu son ami avec des questions de filles.

Quoi qu'avec les lys, il n'y ai rien de mieux que le violet... En tout cas, ecite le rose, il n'y a rien de pire pour les rousses... Tu ne voudrais tout de même pas que j'ai l'air d'une vulgaire Weasley?!

Persuadée d'avoir perdue Draco en route, et plutot fière d'elle, elle lui tira discrètement la langue, taquine, et passa à la suite en un quart de seconde alors qu'ils s'apprêtent à décider du chemin à suivre.

Evitons juste cette idiote de Pansy, veux tu?

Draco l'écoutait parler fleur et couleur avec une attention lointaine. Il savait que si cadeau il devait faire, cadeau il trouverait et que cela plairait à la jeune fille. Quoiqu'il arrive. Il faisait confiance à sa mère pour ce genre de chose.
Il amenait doucement la jeune fille à descendre les escaliers qui menaient au parc.

Tu sais Pansy serait ravie de nous accompagner. Être là à tenter de t'évincer par n'importe quels moyens pour me mettre le grappin dessus. Tu sais que l'autre jour, elle a voulu me faire boire une boisson étrange....

Laisse en suspend sa dernière phrase. En ajouter n'était que superflu, surtout connaissant Pansy. Pourtant, elle était d'agréable compagnie, mais trop empressante avec lui. Ça en devenait lourd et pénible. Descendant les marches, il lui lâcha le bras avec délicatesse, pour la laisser passer devant.

Puis, tu sais. Même avec du rose. Rien ne te compara jamais à une vulgaire trainée comme cette Weasley. Ce n'est pas la couleur qui fait la réputation, mais ce qu'on peut en faire.

Il se tenta même à une flatterie, un compliment qui chez Draco était un sacré pas.

Et tu es bien loin de ce genre de chose. A mon plus grand plaisir.

Sachant pertinemment qu'elle ne pouvait rien y faire, le demoiselle fit tout de même une moue mécontente. Elle voyait bien que Pansy tournait un peu trop autour de Draco, et que ce dernier ne faisait rien de spécial pour l'empêcher. Il avait toujours été du genre passif, et ce n'était pas elle qui chercherait à y changer quoi que ce soit, mais sa camarade de maison ne perdait rien pour attendre.

Il vaut mieux pour elle qu'elle ne parvienne jamais à ses fins, ou tu auras un meurtre sur la conscience.

Quittant son ton sérieux pour une pointe d'amusement

Quoi qu'elle finira bien par faire une erreur fatale et se griller elle-même...

Savoure l'idée, détestant foncièrement Pansy. Puis se contente de sourire aux compliments de Draco, n'ayant de toute façon jamais su quoi en faire. N'était-ce pas l'évidence même?! Elle savait avoir son petit charme, même si bon... Il lui semblait que n'importe qui, avec un peu de classe, pouvait resplendir de mille feux. Tout n'était, à son humble avis, qu'attitude et parure.
A cette pensée, elle releva le col de sa cape, venant caler la fourrure contre son cou, là où sa douceur serait appréciée.
N'ayant pas très envie d'ajouter une barrière entre draco et elle, elle garda ses gants au fond de la poche, venant glisser sa main dans celle du jeune homme.
N'en ayant que faire de cette histoire de couleur, revient à son sujet premier, sa remarque pouvant paraitre un peu décalée:

Je ne suis pas jalouse.
Mais je crains qu'il ne fasse pas bon se mettre entre moi et ce que je désire.

Semblant accorder de l'importance à la nuance, elle ajouta avec un petit sourire contrit:

Il fallait que ce soit dit.

Le jeune homme émit une sorte de rire à l’idée que Pansy puisse seule commettre l’erreur de son stratagème pour le séduire. Pansy jouait les nunuches, mais Draco pensait fortement que c’était pour attirer son attention, ou bien pour mieux glisser vers la voie qu’elle désirait. Car il était bien sûr d’une chose. La serpentarde était d’une ambition sans nom, et qu’elle était prête à beaucoup pour réussir. Elle le lui avait déjà prouvé un bon nombre de fois.
Il connaissait la jeune fille depuis quelques années. Mais il ne s’était jamais intéressé à elle de cette façon. Lui qui avait tout lorsqu’il le désirait, par caprice ou pas, il n’aimait cependant pas avoir quelqu’un avec lui qui se pâme dès qu’il ouvrait la bouche ou clignait d’un œil. Bien que l’idée d’une bataille entre les deux jeunes filles soit des plus tentant, il ne fit pas part de son envie à son amie.

Voyons, deux jeunes filles de bonnes familles ne peuvent se battre comme de vulgaires sang de bourbes sans manières. Loin de vous, même si tu vois Pansy d’une bien autre façon. Mais l’idée de savoir que tu me désires me conforte.

Tout en arrivant dans le jardin, couvert de son habit d’hiver, Draco fut saisit par le vent frais qui commençait à venir jouer de leur sens.

Puis, je ne sais pas si ma famille serait en accord avec ce genre de comportement.
Mais ma conscience ne sera pas mise à rude épreuve si faille de sa part il y a. Que se soit dit aussi.

La regarde, plus malin qu’à l’ordinaire.

[Voilà guider sur les pas que tu voulais emprunter^^]