Simple évaluation qu'ils disaient [PV Sirius] Fin 5ème année

Il se tenait debout dans cette salle qui lui rappelait quelques souvenirs du passé, analysant chaque détails changés ou inchangés. Il n'y faisait pourtant pas vraiment attention, l'esprit toujours préoccupé par la rencontre de mauvaise augure qu'il s'apprêtait à faire après de si longues années. 15, pour être exact. Et en 15 ans, rien n'avait changé : la haine, le dégoût et tout ce qui accompagnait les pensées liées à Severus Snape. Sirius ne comprenait toujours pas comment Dumbledore avait pu le prendre sous sa coupe. Albus n'était pourtant pas complètement sénile.
Depuis maintenant 5 ans, Sirius avait bataillé nombres de fois pour se trouver en face à face avec le professeur martyrisant de Harry. Dumbledore l'en avait toujours empêché et ce n'était peut-être pas plus mal au final. D'autant que ça ne l'empêchait pas d'écrire des lettres bien senties à l'intention du maître des Potions.
A présent, cependant, il se trouvait beaucoup moins impatient : Rusard venait de lui révéler que ce ne serait pas Ombrage qui lui ferait passer l'entretien, mais ce crétin de Servilus. Cela compromettait tous ses plans et il allait falloir improviser face à l'ennemi tout en canalysant la colère que cela engendrait.
Une promesse restant il promesse, il restait présent alors qu'il n'avait qu'une envie : fuir le plus vite possible la pièce qui l'enfermerait auprès de son ennemi juré. Et auprès duquel, en plus, il devrait se montrer poli.
Il tentait de se contrôler pour se montrer "aimable", ce n'était pas gagné, mais il fallait tenter le coup.
Aussi, lorsque la porte s'ouvrit sur Snape, il réprima son expression de franche désamitié et se contenta d'un vague et ironique :

Snape. Ravi de constater que tu portes toujours aussi bien le noir.

Pour une entrée en matière neutre, c'était plutôt raté, il fallait bien l'avouer. Sirius se tenait droit, mains croisées derrière le dos. Il affichait son petit air hautain, la voix aussi neutre que glaciale, attendant la suite.

Le dossier du candidat à la main, et regrettant tout à coup de ne pas avoir pris la peine de l'ouvrir, Snape marqua la stupeur le temps de se figer sur le pas de la porte, un masque de froideur et de rigidité pour visage.

Black...

Finit-il par répondre, ce mot semblant accepter avec peine de se détacher de ses lèvres et contenir une bonne dose de mépris mélée de détachement.
A regret, il entra dans la pièce, prenant le temps d'ouvrir le dossier avant de foutre à la porte son ennemi de toujours. Mais non, c'était bien lui le candidat.
Par Merlin... C'était bien sa veine.
Une fois arrivé à un des bureaux de la pièce, il posa le dossiersur la table, dans l'expectative, puis, en retirant sa main d'un geste lent et mesuré, il se retourna vers Sirius.
Les épaules un peu rentrée et le visage bas d'essayer de se contenir, il s'exprima d'une voix plus basse et mesurée que d'habitude, même si emprunte d'acidité:

Tu n'aurais pas du te déplacer pour si peu... Professeur est loin d'être un métier qui puisse te convenir.
Trop peu de futilités et d'éclats.

Sirius sembla surpris, lorsqu'il vit Snape se figer sur le pas de la porte, ignorant apparemment qu'il s'apprêtait à le rencontrer. C'est du moins l'impression qu'il en eut et qui lui donna l'air d'accentuer son expression de satisfaction.
Snape lui paraissait tout de même plus impressionnant aujourd'hui, sans qu'il ne sache dire pourquoi. A ses yeux, il demeurait le stupide Servilo de l'époque, semblable à une araignée huilée, mais il devait bien avouer en le voyant en face que ce n'était pas là la première impression qu'il en avait. Aussi, ses repères furent quelque peu bouleversés lorsqu'il le vit traverser la pièce avec prestance. Heureusement, il constata ensuite de son léger recroquevillement sur lui, Snape adoptait l'attitude familière de la vile petite créature qui avait partagé ses jours à Poudlard.
Sirius songea que Snape faisait peut-être son malin face aux élèves en se montrant despote, ils étaient plus faibles que lui ; mais à présent qu'il se trouvait face à celui qui l'avait toujours détrôné, il faisait moins son malin.

Aux mots de Snape, Sirius eut tout d'abord envie de lui envoyer en retour une phrase bien sentie, mais il se ravisa, se rappelant sa conversation avec Dumbledore. Il choisit donc un compromis :

Ca dépend de la façon dont on l'envisage. Personnellement, je préfère l'idée d'en mettre plein la vue aux élèves en leur apprenant la magie avec bonne humeur, plutôt que d'exercer des méthodes douteuses qui visent à palier à certaines de mes frustrations.

Il n'avait pas élevé la voix, étonnement calme. De toute façon, Snape n'avait pas réellement le choix. Il ne le savait peut-être pas, mais Sirius avait participé à la mise en scène de Dumbledore et ce poste était d'ores et déjà sien.

A la dernière pic de Sirius, les yeux de Snape flamboyèrent méchamment. Un instant, il manqua se laisser submerger par un sentiment bien connu: la rancoeur. Latente depuis toutes ces années, elle ne demandait qu'à s'exprimer.
Au lieu de ça, il se reprit, tranchant avec froideur même s'il se détestait de ne pas être aussi assuré qu'il souhaiterait l'être. Ce n'était pas le moment de perdre ses moyens. Il était chez lui; Sirius n'était rien.

Nous ne sommes pas là pour former une bande d'admirateurs ecervelés...

Cette fois-ci, il se fit violence et se détourna de Sirius, allant se placer derrière le bureau. Se faisant, il gagna un peu en assurance, redevenant si ce n'est le directeur de Serpentard, au moins le professeur de potion respecté.
Narquois.

Qu'est-ce que tu fais là, Black? N'as tu pas un commerce à faire marcher et une cour d'idiotes à éblouir déjà?

Sirius sourit avec une certaine arrogance. Il était très fier de sa réussite professionnelle et des domaines dans lesquels elle avait eu lieu. Pour cette raison, il ne voyait pas le besoin de répondre à ce que Snape voulait être une preuve de supériorité intellectuelle.
Il s'avança vers le bureau, confiant et hautain, malgré son inquiétude soudaine concernant l'entretien.

Si tu pensais sérieusement que je n'étais pas capable d'endosser le rôle de professeur de Métamorphose, tu n'aurais pas besoin d'insister sur le caractère frivole de mes activités pour te rassurer.

Il sourit en coin, persuadé d'avoir marqué un point en étalant les faiblesses de l'autre. Puis, il reprit avec tout le charisme qui avait (presque) toujours fait de lui un leader. Si Sirius avait changé depuis Poudlard, il ne le montrait d'aucune manière à son vieil ennemi.

J'ai toujours excellé dans cette matière fascinante et tu le sais.
Et j'ai aujourd'hui à coeur de faire de mon mieux pour remplacer McGonagall le temps de son absence. Tu pourras me dire ce que tu veux concernant mon manque évident de pratique professorale... Je connais le système et je suis capable de l'assumer. Moi, au moins, je suis réellement interessé par l'aspect de transmission de savoir.

Son argumentaire ne tenait pas vraiment la route et il s'en rendait compte.
Certes, il aimait les enfants mais de là à devenir professeur... Dumbledore l'avait bien piégé ! Mais il ferait avec, ce n'était qu'une question de semaines. En réalité, il sentait peser sur lui une responsabilité qui le dépassait de loin, qui l'effrayait même quelques peu. Mais bien évidemment, Snape n'avait pas à le savoir. Sirius faisait comme il pouvait face à cette situation qu'il n'avait pas attendu.

Ponctue la fin de l'intervention de Sirius d'un ton cassant et impatient:

Et tu peux aussi m'épargner ton discours bien pensant.
Je te connais, Black. Et tu n'es certainement pas du genre à te dévouer à la transmission des savoirs.

Se la pète un peu avec l'air de qui est un professionel et agit en professionel face à un petit rigolo.

Mais soit! Admettons que tu sois capable d'autre chose que de...

Il marqua une pause, cherchant le mot juste alors qu'on pourrait facilement imaginer des visions du passé lui défiler devant les yeux:

Parader.

S'assoit, princier, puis croise les jambes:

Qu'est-ce qui te fait dire que tu as le profil pour ce genre de poste?

En une sorte de pantomime raide et peu naturelle teintée de dégout, lui désigne le siège d'en face. Oh oui, il lui fallait prendre sur lui pour jouer ce rôle et ne pas se contenter de lui envoyer un sort bien placé. Mais Black ne manquerait certainement pas de démontrer son incompétence en la matière. Il n'avait toujours été capable que de faire de l'épate, et rien d'autre.

Voilà la phase que Sirius redoutait le plus et qu'il avait longuement discuté auprès de Dumbledore. D'autant qu'à ce moment là, il ne savait pas que c'est Snape qu'il aurait à convaincre et pas Ombrage.
La donne changeait. Un Servillus était plus méfiant et difficile à convaincre que 100 Ombrage, de loin, et il le savait. De plus, cela lui demandait des efforts extrêmes pour avoir à subir l'humiliation de se justifier auprès d'un enfoiré comme Snape.
Pourtant, il joua le jeu et s'assit face à l'homme. Il paraissait à son aise, un air hautain flottant toujours sur son visage, preuve que sa confiance en lui restait intacte en toute situation.

Tout ce qui pourrait me faire dire que toi, tu es loin d'avoir le profil d'un professeur.

Il enchaina directement, peu enclin à se lancer dans cette conversation par respect pour Albus.

J'ai les connaissances plus que nécessaires pour enseigner à chaque niveau de classe. J'ai déjà préparé des cours en fonction du programme de McGonagall. Quant à m'exprimer face à des élèves et à gérer une classe, j'imagine que toute personne saine saurait le faire mieux que toi, ce qui ne me posera donc aucun problème. Je sais comment m'adresser à des enfants et comment les faire progresser. J'ai passé ma scolarité à le faire.

Il tenta à l'instant de ne pas songer à Peter qui lui demandait constamment son aide.
Ironise :

Et si jamais je me retrouve confronté à quelque chose qui me dépasse, je n'aurai qu'à demander ton aide. En tant qu'ancien camarade de classe, j'imagine que tu seras ravi de t'exécuter.

Il ponctua le tout par un sourire qui se voulait parfaitement hyprocrite.

(ptin je relis le sujet et c'est vraiment un guignolo Sirius quand même XD Je le déteste !)

Déjà pâle à l'origine, Snape devint exsangue à l'entente de cette plaidoirie et en tentant de ne pas littéralement exploser. Comme toujours, il se contenta d’une tempête bouillonnante sous une apparence de calme surréaliste.
Seul un rictus incontrôlable perça la carapace, ainsi qu’une réplique sans appel et d’une sécheresse à toute épreuve.
Déprécier un professeur expérimenté ne t’apportera rien. Au cas où tu n’aurais pas eu la présence d’esprit de t’en rendre compte, je suis celui qui décidera de ton embauche et ta suffisance n’est certainement pas un critère valorisant.

Et pour le coup, n’importe qui aurait pu sentir crépiter une petite dose d’exaltation dans le ton de sa voix. Il n’y avait qu’un pas avant que Snape n’oublie complètement certains termes de la situation. Comme le fait que la venue de Black ne soit sans doute pas étrangère à Dumbledore. Ou qu’il ne puisse pas grand-chose face à l’opinion d’Ombrage.
Non, il se voyait uniquement broyer Black dans le creux de sa main. D’ailleurs, même s’il devait le regretter plus tard :

Je ne vois absolument rien qui fasse de toi un professeur compétent. Et si tu en as fini, je pense que nous pouvons mettre fin à cet entretien.

(j'pense à faire intervenir Ombrage sous peu ^^ ça aidera à calme les ardeurs et la mauvaise foi du mosieur)

Sirius reconnaissait les signes avant-coureur des colères de Snape mais il ne s'était pas attendu à se voir mettre à la porte. Aussi, était-il partagé entre son orgueil et sa promesse. Peu importe le fait que Dumbledore ait confiance en Snape, Sirius ne pouvait décemment pas se permettre de parler du vieil homme - au cas où. Pourtant, il lui fallait absolument convaincre, ou du moins tenir encore quelques minutes pour que tout se déroule comme prévu. Et il se rendait compte qu'il n'y était pas allé de main morte depuis qu'il était entré dans cette pièce, pour quelqu'un qui avait ce projet.

Contre toute attente - y compris la sienne - il changea de cap et de méthode. Il ne perdit pas l'ironie, mais se radoucit tout de même : il était clair qu'il avait besoin de Snape.

N'es-tu pas censé me demander de prouver mes compétences ? Il me semble que - et il s'empêcha avec beaucoup de mal de faire une remarque bien sentie à propos de son interlocuteur - c'est ça qui importe au fond. Le reste n'est que question de personnalité et de présentation.

Il secoua la main négligemment, ajoutant avec non-chalance alors que la phrase lui donnait l'impression de s'arracher un membre :

Nos différents ne doivent pas entrer en compte. Tu es un professionnel, passe au-delà de tes ressentis. Si tu n'es qu'un abruti, je sais parfaitement reconnaître tes qualités exceptionnelles en terme de Potions.

Alors que ses derniers mots coinçaient dans sa gorge il ajouta rapidement :

Fais donc la même chose avec moi.

Il avait presque envie de vomir, d'autant qu'il savait parfaitement que cette petite mise en scène ne viserait en fin de comptes qu'à montrer à Snape qu'il avait effectivement besoin de lui. De temps, en réalité. Mais ça, l'autre ne pouvait pas le savoir. Que faisait donc Dumbledore ? Aurait-il changé d'avis en se disant que Sirius réussirait parfaitement à convaincre Ombrage ? Si tel était le cas, il y avait de fortes chances pour que Sirius reparte les mains vides. Il lui fallait trouver une idée rapidement.

Tu n'as vraiment pas changé... De quel droit...?!!

De quel droit retournait-il la situation de la sorte? Faisait-il passer Snape pour le coupable alors qu'il était celui qui avait commencé? Poings serrés, le professeur de potion garda pour lui ces refléxions, sentant d'instinct qu'elles étaient bien trop puériles pour être prononcées.
Il pinça les lèvres un instant, à la recherche de tout son sang froid, avant de reprendre, la voix basse et sous contrôle. Pour la première fois, il savait se montrer réellement menaçant, entre un ton mielleux et la menace contenue.

Je ne crois pas que tu ais ton mot à dire sur la façon dont je suis censé mener cet entretien; tu n'es pas en position de faire quoi que ce soit si ce n'est présenter au mieux. Ce que tu n'as pas su faire, de toute évidence.

Jubilant derrière son sourire grimacé:

Si tu n'as pas l'intelligence de t'en rendre compte, il est évident que je n'ai pas à perdre mon temps en poursuivant cet entretien... D'autant plus que l'autre candidat fera tout à fait l'affaire.

Coup de bluf aussi gros que lui, mais Snape n'était ni du genre à faire la part des choses, ni à laisser passer une occasion d'abuser de son pouvoir.

Il faut avouer que Sirius n'écouta qu'à demi Snape, alors qu'il réfléchissait désespérement à une parade qui ne venait pas. Cependant, il remarqua facilement le changement opéré en celui-ci car tout à coup, Sirius sentait qu'il avait perdu. Il s'en voulait déjà de s'être laissé emporter par tous les ressentiments qu'il nourrissait envers ce vieux Snivellus, sans avoir même cherché à faire un effort - du moins c'est ce que Dumbledore lui dirait, c'était certain.
Jusqu'à...
la dernière phrase, suite à laquelle il faillit exploser de rire. Lui, savait de quel candidat il parlait, et ce dernier n'était certainement pas du goût de Snape. Il s'agissait d'Electra Papote, une ancienne élève de leur classe, écrivain à ses heures. Elle était stupide, perfide et Snape la détestait - Sirius aussi, d'ailleurs. Papote n'était bonne qu'à colporter d'infames ragots et Snape en avait nombre de fois été la victime.
Bien entendu, s'il s'était agit d'Ombrage à la place du directeur de Serpentard, elle aurait eu très vite de la sympathie pour Miss Papote. C'est pourquoi Dumbledore et lui avaient pris soin de subtiliser la convocation qui l'amènerait à cet entretien. Ombrage tenait tellement aux règles qu'elle ne pourrait pas pardonner cette absence. Et quand bien même Papote se présenterait tout de même au rendez-vous, ses problèmes récents avec le Ministère à cause d'un article dont elle était l'auteur lui vaudrait un refus que Sirius ne pouvait pas essuyer.
Par le tatouage de Dumbledore, pourquoi diable avait-il fallu que ce soit Severus qui lui fasse passer l'entretien ! Alors qu'il avait préparé un argumentaire infaillible. Infaillible pour Ombrage, mais complètement inutilisable face à Snape.

Puis soudain ce fut l'illumination. Si Sirius devait gagner du temps, il en gagnerait. Il oublia de rire suite à la démonstration de mauvaise foi de Snape et se contenta de le fixer en lâchant une phrase tout à fait hors propos, visant à créer un moment de flottement :

Tu es heureux dans ta vie ?

Il avait posé la question très sérieusement, comme si la réponse importait.

Snape se figea, effaré. Dans un premier temps, l'envie d'arracher la tête de Sirius finit par lui redonner vie, mais des années de contrôle de lui-même lui permirent de résister à la tentation.
En lieu et place d'un acte de pure violence, il siffla dans un souffle glacial.

Sort de cette pièce...

Sur son siège, mains bien à plat sur la table, il semblait prêt à bondir.

Imperceptiblement et sans même qu'il ne s'en rende vraiment compte, la main de Sirius s'était rapprochée de sa poche. Il se recula également, mais seulement pour afficher une grimace peu convaincue :

Pas vraiment, de toute évidence.

Snape était à deux doigts de le tuer sur place, il le savait bien, pourtant rien ne montrait qu'il se démontait, pour la simple et bonne raison que Snape ne lui faisait pas peur. Bien au contraire, car il ajouta même avec toujours ce même sérieux insupportable :

C'est pour ça que tu t'en prends régulièrement à Harry ?

Sirius se montrait étonnement calme et froid alors qu'il en venait enfin au sujet qu'il l'avait tant inquiété ces dernières années. Autant faire d'une pierre deux coups.

La fureur était sur le point de rompre les digues de son sang froid:

Sort d'ici!

Manqua-t-il hurler, sa voix allant tout de même dans les aigus. Il se redressa, sa cape gonflant dans son dos comme pour mieux révéler toute la puissance de son courrou.
Dans un réflexe vieux comme sa haine pour black, sa main droite vint se placer près de sa baguette.

Je n'ai que faire de ton jugement et de ton admiration béate pour Potter.

Cette fois, encore, sa voix s'était faire coupante comme l'acier.

Tu es bien le seul à confondre bêtise et panache.

Sirius ne bougea pas malgré toute la répugnance que lui insufflait cette réponse. Sa main, par contre, était prête pour sortir sa baguette en cas d'attaque. La colère commença même à déformer légèrement ses traits.

Et toi, qui confonds-tu avec lui, Snape ?!

Cette fois il se leva pour faire face à l'ennemi.

Depuis son premier jour ici tu n'as cessé de le punir, de l'humilier, de chercher sans cesse des moyens tordus de te venger de son père ! Je serais curieux d'entendre comment tu qualifierais ce comportement !

Il avait les yeux rivés sur lui, défiant et dégoûté.

Du tac au tac et aussi acerbe que possible sous la couche de glace.

A quoi bon?!
Comme toujours, tu t'en charges très bien tout seul à ce qu'il semble.

Sirius se redressa, ayant parfaitement compris l'attaque subtile de cette remarque, et répondit de toute sa supériorité :

Effectivement, j'ai une idée très précise à ce sujet.

Il le considéra avec le plus grand des mépris, le jaugeant de haut en bas puis cracha :

Vas-y, sors ta baguette Servilus ! Je sais que tu en meurs d'envie !

Il le poussait clairement à bout, lui-même persuadé qu'il n'y avait pas d'autre issue possible à cet entretien. Il évacuait toute sa haine, le visage rougit par la colère mais le ton simplement sec :

A moins que tu ne sois trop lâche pour t'en prendre au véritable fautif de cette histoire.

Il ne laissa pas le temps à Snape de bouger, de dire quoi que ce soit qu'il enchaînait déjà, jouant de provocation en provocation.

Harry est une cible bien plus facile, pas vrai ? Lui, au moins n'a pas les moyens de rivaliser avec toi. Qu'est-ce que tu attends, je suis en face de toi, VAS-Y !

Il écarta les bras en croix en prononçant ces derniers mots.

[Alors, je m'arrête là mais je te laisse le soin de m'arrêter avant si tu penses que Snape aurait réagit, parlé. J'ai préféré laisser une plus longue marge de manoeuvre selon tes choix, mais bon... moi je lui aurais cloué le bec avant, perso XD
Donc voilà, dit juste à quel moment tu l'interromps si tu le fais et j'éditerai]

Aux premières répliques, Snape se contenta de secouer la tête, l'air atterré et un rien méprisant alors qu'il se met à parler en même temps que lui.

Voila exactement pourquoi tu ferais un mauvais enseignant... Inconséquent, provocateur et ...

Au mot "lache", il palit violemment. Pour qui se prenait cet abruti?! Les mots peinant à sortir de sa bouche:

Harry Potter... N'a que ce qu'il mérite.

Un instant, Snape lutta avec lui-même. Ce qu'il détestait cette sensation de régresser et d'être mené en bateau. Il en devenait pathétique, tel un petit garçon qui n'aurait pas d'autre moyen de se défendre qu'en agitant sa baguette dans tous les sens!
Grandit par l'envie de ne pas tomber dans le panneau, il se saisit de sa baguette à l'aide de gestes calmes et mesurés et la planqua sur la table, bien en évidence.

Si tu ne me laisses pas de choix, je suppose qu'il faudra bien en arriver là...

(à toi de voir si les deux peuvent parler en même temps... Pour ma part, Sirius peut bien avoir dit la totalité de ce que tu as écris. je vois ça comme un méli mélo ou aucun n'écoute l'autre, ou presque XD)

[C'est parfait pour moi ^^]

Sirius suivit ses gestes du regard. Lorsqu'il le vit poser sa baguette sur la table, il ne retint pas une expression mêlée de surprise et de sarcasme. Il laissa retomber ses bras le long de son corps en poussant une exclamation de mépris. Snape ne montrait aucun signe pouvant indiquer sa volonté de se battre et Sirius pensait qu'il s'agissait seulement d'une manière de savourer, à la Serpentard, en prenant son temps. Il poursuivit, toujours méprisant, se mettant cette fois à faire les cent pas sans quitter Snape des yeux :

Si je ne te laisse pas le choix ? Ah ! C'est tellement toi ça ! Incapable d'assumer la responsabilité de quelque chose. Cacher pour mieux régner, pas vrai ? Tu te défiles, comme toujours, comme pour tout : voilà bien la seule chose dont tu es capable !

Suivant Sirius des yeux et assuré d'être dans son bon droit en ne voulant pas faire ce qu'attendait Black.

Qu'y puis-je? On ne peut pas dire que raisonner soit ton fort...

A quoi bon, dans ce cas, perdre mon temps?

Sarcastique et mielleux au possible:

Et le tien...?

Entre chien et chat, la tension était à son comble. Parfaitement conscient de cet état de fait, Snape espérait que Sirius serait aussi stupide que quand il était jeune et passerait à l'attaque. Rien qu'une fois, pour lui montrer qu'il était bien plus dangereux qu'étant jeune.

Déclare de toute son ironie :

Charmante attention !

Puis se rapproche du bureau, le regard toujours fixé à Snape. Malgré les apparences, il n'avait pas perdu de vue la raison de sa venue et peu importait à présent la façon dont il se débrouillerait : il savait que ce poste serait sien.

Dans ce cas engage-moi immédiatement, ça nous évitera à tous les deux de perdre notre temps.

Il se montrait aussi directif que si la décision lui appartenait. Aussi directif que si Snape n'était pas ici déjà en terrain conquis et lui un "rien du tout".

Mais je te préviens, Snape, si tu essaies de me tirer dans les pates ensuite, alors que je t'ai laissé la chance de régler les choses aujourd'hui, je n'aurai aucune pitié.

Snape n'avait pas le choix, il le savait. Si Sirius était là, ce n'était pas pour rien. Il pouvait presque entendre la voix de Dumbledore lui disant d'arrêter ses simagrés. En être conscient était une chose, y obéir en était une autre.

N'inverse pas les rôles, Black. Je sais ton amour pour le rôle du perturbateur, mais il y a plus que ton bon plaisir en jeu.
Nous savons tous deux que nous n'avons pas le choix et que ce n'est pas à moi de m'adapter.

Prenant plaisir à révéler à quel point Sirius n'était que peu de chose:
Tu n'en as peut-être toujours fait qu'à ta tête, mais aujourd"hui, il te faudra jouer profil bas. Car non seulement tu n'es là que pour que pour quelques semaines, et tu n'es donc qu'un invité en ces lieux... Mais en plus tu es loin d'être en terrain allié.

Sardonique

Tu peux toujours essayer de défendre la cause de Potter, mais je doute que tu sois entendu.

Conclue, la victoire pointant son nez derrière le rictus mauvais et le visage suffisamment près de celui de sirius pour lui permettre d'en distinguer l'absence d'entretien des pores.

Albus soutient que tu es capable d'agir en professionnel. J'attend encore de voir.

Sirius resta interdit. Il s'était apprêté à répondre au discours bien prêché de Snape quand le nom d'Albus était subitement apparu dans la conversation et Sirius ne comprenait plus. Ou plutôt, il s'efforçait de se rendre à l'évidence. Comment ? Dumbledore avait-il mis Snape au courant de sa venue ? Savait-il que Sirius n'aurait pas à faire face à Ombrage mais au Serpentard ?
Pourquoi, dans ce cas, n'avoir rien dit ?
Dépourvu, Sirius tenta de se reprendre et de n'en rien laisser paraître. Il recula lentement le haut de son corps qui était penché sur le bureau, tout en considérant le visage de son ennemi. Il savait que Dumbledore faisait suffisamment confiance à Snape pour l'engager. Mais comprendre qu'il ait pu lui parler de ses plans était un autre pas à franchir.

Dès l'instant où tu seras capable d'agir en professionnel face à moi, Snape, je le serai aussi. En attendant, ce n'est pas de toi dont il s'agit mais d'élèves et des autres professeurs. Et contrairement à toi, je saurai me montrer impartial dans mon attitude. Voilà une certitude que tu ne pourras jamais comprendre.

Il ne savait quoi dire d'autre alors que les mots de Snape faisait encore chemin dans son esprit et que les questions lui brûlaient les lèvres. Mais ce n'est pas à Snape qu'il les poserait, jamais. Jamais il ne pourrait s'y abaisser. Les explications viendraient de Dumbledore et il comptait bien lui faire savoir ce qu'il en pensait.
Sa colère impulsive s'était à présent dissipée, pour prendre la forme d'une colère qui se diffusait en lui comme un poison. Il n'avait rien à prouver à Servilus, rien du tout. Pourtant, il devait accorder à ce dernier le fait qu'il serait obligé de faire profil bas. Il le savait et y était préparé. Snape ne serait qu'un obstacle, qu'il surmonterait.

Sourire narquois, suivit d'un rire sarcastique mélé de triomphe.

Tu ne tiendras pas 2 jours face à Ombrage.

Persuadé d'avoir trouvé de quoi détruire Black, poursuit dans cette veine.


retourne donc jouer avec tes motos et tes jolies filles... Si tu t'en vas maintenant, au moins pourras-tu rester avec l'illusion que tu es capable d'être autre chose qu'un beau parleur.