Upside down [PV Black / Fin aout]

Et oui, c'était bien SIrius Black. Pas de doute possible à ce sujet. Le côté play boy allié à celui de chef d'entreprise était caractéristique de l'individu, et le visage bien connu il faut dire.
Aux yeux de Nicéphore, il s'agissait du genre d'individu qu'il détestait le plus au monde: en position de force, mais n'ayant pas mérité un tel succès.
N'était-ce pas un sang pur né une cuillère en argent dans la bouche? Détenteur d'un nom qui lui ouvrait toutes les portes avec une facilité déconcertante tandis que lui, Pauvre Trains anonyme, devait se hisser, chaque jour, à la force de ses pauvres bras déjà bien occupé à d'autres horizons. Autant dire que le jeune homme avait comme un arrière gout amer dans la gorge alors qu'il décidait de suivre SIrius Black dans l'allée.
En toute discrétion, il lui emboita donc le pas, désireux de conforter son opinion sur l'individu et de profiter de cette rare occasion.
Il l'avait suivi jusqu'à l'observer entrer chez l'apothicaire quand un étrange phénomène se produisit: un BLOM sourd retentit, suivit d'une brève mais sensible modification de la pression de l'air. L'atmosphère sembla se rassembler sur elle-même, puis éclater en une vague de puissance impalpable qui manqua jeter Nicéphore à terre.
De justesse, le jeune homme se rattrapa, puis, une fois assuré sur ses pieds, il attendit de voir si le pire était encore à venir tout en tournant son regard vers chez l'apothicaire, ayant l'impression que le phénomène venait de là.
Apparemment non, puisque quelques secondes plus tard, il se redressait prudemment et époussetait ses vêtements, par réflexe plus que par réelle utilité. Il n'avait pas trouvé d'autre moyen de se remettre les idées en place, et restait, de toute façon, encore un peu chamboulé malgré ses efforts.
Qu'est-ce qui avait bien pu se passer à l'instant? Se demanda-t-il tout en pestant à mi-voix.
C'est à ce moment qu'un détail d'importance fit lumière dans son esprit: ses vêtements étaient étrangement trop serrés d'un côté, et trop court de l'autre. Vraiment étrange...

"- Bordel...! Qu'est-ce que...?"

tirant sur ses manches dans l'espoir qu'elles retrouveraient ainsi leur longueur habituelle, il fronça les sourcils et fit un tour sur lui-même pour voir s'il pouvait trouver un indice. Ne trouvant rien ni personne autour de lui, si ce n'est une vieille sorcière au bout de la rue, il reporta son attention sur la boutique de l'apothicaire.
Un semblant de réponse ne pouvait que venir de là. A savoir s'il avait véritablement envie de connaitre la réponse à cet étrange mystère...
Mais tout de même, portée par son intérêt pour Black, et par son inconfort vestimentaire, Nicéphore se dirigea vers la porte d'entrée. Main sur la poignée, il se figea tout à coup, regard braqué sur une image dans la vitre de la porte.
Était-ce Sirius Black qui le regardait fixement comme ça de l'autre côté? Pourquoi l'espionnait-il? Peut-être s'était-il rendu compte que Nicéphore le suivait, ce n'était donc peut-être pas une bonne idée de poursuivre son geste... Incertain, tout à coup, Nicéphore arrêta son geste et fixa Sirius, dans l'attente. Ils restèrent quelques instants à se fixer, jusqu'à ce qu'un effroyable doute s'insinue en lui.

"- Hein...?" S'interrogea-t-il avec une éloquence indéniable, l'air d'un parfait crétin à bloquer sur cette porte.
Mais pour sa défense, il faut dire qu'il y avait de quoi. S'était son propre reflet qui le regardait sous les traits de Sirius Black. Étrange magie que cela...
Rendu un peu méfiant par l'expérience, mais s'en accommodant tout de même, Nicéphore finit par pousser la porte, non sans lancer un regard un peu mauvais alentours. Il était loin d'être assuré, ce qui lui déplaisait fortement Nicéphore Trains ne perdait pas ses moyens, voyons.
Une fois la porte refermée derrière lui, un autre élément fit jour dans son esprit: qu'est-ce que c'était que ces cheveux longs et bruns qui pendaient de chaque côté de son visage? Perplexe, il attrapa dans ses doigts des mèches de cheveux et les contempla sans comprendre. Qu'on puisse modifier magiquement son reflet passait encore, mais qu'il ai véritablement subit une transformation capillaire était beaucoup plus perturbant et embêtant.