Dans la petite boutique il y a des fleurs qui chantent

A l’aide !!! Y a quelqu’un ? J’aurais besoin d’un coup de main !!!

A assisté à la scène sans trop comprendre ce qui se passait, bien sûr elle se méfiait de ce type à l'air louche mais elle ne pouvait décemment pas le laisser dans cette mauvaise posture.
S'approche du jeune homme prudemment et ramasse sa baguette -on ne sait jamais- et sort la sienne de sa manche:
Vous allez bien?

L'oeil noir, mais tout de même avec un certain flegme, Nicé souleva un peu la tête juste histoire de vérifier si on ne se foutait pas de lui.
Pour accentuer le côté tranquille, croise les bras:

On ne peut mieux, pourquoi...?

Réplique par un froncement de sourcils interrogateur et lève sa baguette dans sa direction:
Je vais vous faire descendre, prêt?

Se met sur la pointe des pieds et d'un geste circulaire du poignet le fait redescendre un peu brusquement, de sa petite voix:
Je suis désolée je ne suis pas habituée à déplacer des objets lourds.

Continue de pointer sa baguette vers lui en tenant fermement la sienne dans son autre main.

Dans d'autres circonstances, peut-être se serait-il rétablis en une superbe roulade parfaitement maitrisée et laissant voir tous ses talents d'acrobates. Mais finalement, non, pas cette fois. A la place, il s'écrasa bel et bien sur le sol; affaissé, il resta un instant à récupérer avant de déplier ses membres et de les remettre dans le bon sens. Une fois assis, il souffla, un poil endolori quand même.
Rendu un peu mauvais par les circonstances:

Ah oui? Et c'est quoi votre truc d'habitude?

Comme s'il était un habitué de ce genre de chose, il sortit calmement un mouchoir de sa poche et commença de s'essuyer le nez.

Perdue entre la surprise et la vexation, prend un air renfrogné:
Ne mordez pas la main de celle qui vous l'a tendu... jeune homme.

Le sourire mi-figue mi-raisin, se marre un peu avant de susurrer:

Voyons... J'ai à peine grogné. Et même pas après vous.

Détaille son visage tandis qu'il parle, déstabilisée par sa réponse et par ce sourire qu'elle ne parvient pas à comprendre, entre-ouvre la bouche l'air fâché mais s'interrompt, baisse la tête l'air gêné et se cache sous sa tignasse et d'une voix faible:
Vous avez raison...vous vous êtes fait mal?

Un peu intrigué, Nicéphore la détailla à son tour, réalisant pour de bon qu'il s'agissait d'une jeune femme juste un peu plus jeune que lui.
N'ayant pas grand chose à faire de cette information pour l'instant, il se laissa facilement distraire par sa question.

Essayant de se lever, il grogna un peu, puis tandis la main à la recherche d'un peu d'aide:

Si peu. Un coup de main?

N'étant pas habituée à fréquenter beaucoup de monde hors vie professionnelle sent la panique monter en elle. Ce contact potentiel la terrorise, recule brusquement l'air affolé:
Non!
Continue de reculer, rouge comme une tomate.

Un peu coupé dans son élan, et comme si on venait de couper la corde à laquelle il se raccrochait, retombe douloureusement sur ses fesses.
Un instant, il la regarda sans rien dire, trouvant sa réaction étrange, mais ne le prenant pas personnellement.
Il ne demanda rien:

Très bien...

Douloureusement et laborieusement, il entreprit de se relever tout seul.

La réaction du jeune homme l'apaise quelque peu, reste tout de même sur la défensive. Le regarde se redresser avec difficulté, a envie de l'aider mais la peur l'en empêche. Remarque sa blessure à la tête, ressent de l'empathie pour lui, hésite et s'avance. Voudrait l'aider en lui tendant une main secourable mais est à peine capable de décrocher un:
Votre tête, vous êtes blessé.

Un peu tanguant maintenant qu'il se tient debout, sentait vaguement qu'une blessure devrait dominer par rapport aux autres, et ce n'est qu'aux paroles de la jeune femme, qu'il monta la main vers sa tête.

Oh...

Avec précaution, il prit la mesure de la blessure du bout des doigts. Apparemment, il ne saignait pas.

A quel point ais-je l'air amoché? Demanda-t-il avant de laisser échapper un rire nerveux.
Blasé:

Tout ça est d'un pathétique... J'aurais du le voir venir.

Plus elle l'observe et plus elle se rend compte que ce spectacle lui fend le cœur. Se sent bête de réagir comme elle le fait mais n'est pas habituée à prendre des décisions de son propre chef, toujours hésitante décide néanmoins de l'aider. Prend son courage à deux mains et s'approche de lui, le visage barré par quelques mèches. D'une voix tremblotante:
... faites moi voir ça.
N'ose pas le regarder dans les yeux.

Sa veste était de travers.
L'air ennuyé, fait le compte de ce qui cloche. La liste était longue. A commencer par son aspect tout froissé.
Aux paroles de sa "sauveuse" - et il ne put que grimacer à cette pensée - , il reporta son attention sur elle, prêt à pencher la tête pour qu'elle y jete un oeil.

Toutefois, en apercevant son visage, il ne put que penser que quelque chose n'allait pas et s'immobilisa.
Intrigué, il se mit à détailler son visage un instant, trouvant étrange de reconnaître l'attitude d'un animal effrayé chez une jeune femme.
Comme à rebours:

Pourquoi n'avoir pas voulu saisir ma main?

Il se savait rude et impoli, mais l'envie de savoir avait pris le dessus.

Accepter l'idée de s'approcher de lui avait été une véritable épreuve pour elle et cette question si subite, si rude la prend de court. Bafouille:
T... tout simplement parce qu'il n'est p... pas correcte pour une jeune fille d'être seule en compagnie d'un homme qu'elle ne connaît pas! Et encore moins de lui prendre la main!
Finit sa phrase sur un ton aussi courroucé que gêné. Ne peut s'empêcher de rougir, fuit son regard.

S'amuse un peu de sa réponse, profitant allègrement du fait qu'elle ne le regarde pas pour sourire à pleines dents.
Il n'alla tout de même pas jusqu'à rire pour montrer son amusement, se disant qu'il vallait mieux économiser sur le seuil de tolérance de la demoiselle. Au lieu de ça, il se reconsitua une expression moins provocante et adopta la même attitude que quand il s'apprétait à approcher un animal sauvage.
L'envie de la pousser à bout fit plus que l'effleurer, mais il se mit au devoir de la réfreiner autant que possible.

Avec un soupçon d'humour

Vous avez donc maintenant réalisé qu'il était plus important de me venir en aide...? C'est bien aimable à vous. Voila qui confirme que je dois avoir une bien piètre allure.

Rouge écarlate, sent le sang lui monter jusqu'aux oreilles entre donc en colère pour cacher sa gêne (cela ne faisant que souligner son embarras):
Cessez donc de dire des sottises!
Le poing serré sur sa baguette, le geste assuré -voire même rude- et rapide lui applique quelques soins et dépoussière même sa veste au passage.

Après cela se stoppe net, toujours aussi rouge, la respiration saccadée.

Bras écarté un peu dans la précipitation; et l'air contrit de qui soit vient de se faire réprimander pour avoir cassé un vase, soit a été pris entrain de mentir, mais assume un peu quand même; se laisse faire.
Pour un éventuel spectateur de sa déconvenu, Nicéphore arbora tout de même un air un peu ennuyé, lui donnant l'air plus jeune que jamais. Il fallait bien sauver les apparence.
Une fois que la toilette fut terminée, il laissa ses bras retomber, quelque peu géné lui aussi, même si l'amusement dominait.

Plus que jamais, il était intrigué; et cette fois, il avait une idée en tête alors qu'il choisissait ses mots.

Dans ce cas...
Que m'est-il donné de faire pour exprimer ma gratitude?

Le regard posé sur elle, mais le visage tourné de façon à ne se présenter que de trois quart, il espérait faire tomber les défenses de la jeune femme en modulant son attitude de la bonne façon.

[un sifflement de cocote-minute raisonne dans la ruelle... ]
Totalement séchée. Ses jambes se mettent à trembloter et sent son estomac se nouer. Elle ne parvient pas à maîtriser sa réaction physique, comme clouée sur place. Regarde le jeune homme avec de grand yeux ronds. N'a jamais connu une telle situation. Incapable de raisonner ni de parler, se contente de le fixer et chaque nouveau détail qu'elle découvre sur son visage ne fait qu'augmenter son trouble.

Les réactions de cette demoiselle était décidément des plus stupéfiantes... Un instant, il cru qu'il allait vraiment rire, mais finalement, l'incompréhension l'emporta sur l'amusement.

Toutes mes excuses, je crains d'avoir encore été des plus rudes. Le seul moyen de me rattraper, est, je pense, de me présenter comme il se doit.

Naturellement, il s'était comporter comme s'il parlait à une jeune fille noble. Un petit sourire voyou aux lèvres, il s'éloigna de quelques pas.

Nicéphore Brahms. Je dirais bien "pour vous servir", mais je me sens comme la princesse de l'histoire. Ce ne serait pas très convaincant...

Ensuite, il attendit de voir ce qu'elle allait répondre. Depuis le début, elle n'avait eu de cesse de le surprendre. Cette fois-ci, il serait prêt à tout.

Reprend ses marques, retrouve enfin un mode de communication qu'elle comprend. Toujours un peu secouée se raccroche à ce nom qu'elle a déjà entendu. De façon précipitée et mécanique (I'm an excellent driver) lui déballe d'un coup:
BRAHMS Nicéphore , vous travaillez au Ministère en tant qu'assistant de Mr Selwyn, département des mystères.

Sourit sans s'en rendre compte, heureuse de savoir enfin où elle met les pieds.

Par Merlin, elle savait qui il était. Encore une fois, elle lui en bouchait un coin et confirmait qu'il avait bien fait de ne pas abuser de la situation quand il l'avait senti en son pouvoir.Rendu plus froid par la révélation, redresse la tête, un brin dédaigneux.
Constate:

Vous êtes bien renseignée.

Sent le froid s'installer ce qui la fait bafouiller:
P...Price! Lenore Price!
Lui tend la main pour qu'il la lui sert. Rit nerveusement:
Je suis la fille de Vincent Price qui travaille pour le ministère.
Sourire crispé.