Sunny day [I. n°1 - E. n°1 / PV Mike et Nath]

(PV défini, mais on reste ouverts ^^ N"hésitez pas à en parler si vous voulez nous rejoindre!)

Un brise douce et un soleil radieux donnait le ton pour cette première journée du festival des magies du monde.
L'ambiance était à la fête, et en cet après midi d'été, les sorciers profitaient dans le bruit et la joie des vacances. Il était encore trop tôt pour que les travailleurs se soient libérés, aussi y avait-il beaucoup plus d'enfants que d'adultes, et il en résutlait un joyeux et fatiguant basard à grand peine organisé.

C'était donc avec un certaine lassitude que Naomah s'était décidée à faire une pause. Installée dans un rayon de soleil à l'arrière du stand, elle tentait de se vider l'esprit, yeux fermés et esprit liberré.
Et dire que la veille, elle se trouvait encore dans la résidence d'un de ses amis en Egypte. D'un côté, les descentes en barge du Nil lui manquaient, mais de l'autre, elle était contente de revenir dans son pays, là où se jouait son avenir.
A rester en vacances, elle avait la désagréable sensation de passer à côté de tout un tas de chose, de perdre le contrôle en quelque sorte. Et maintenant qu'elle était de retour en Angleterre, plus que jamais elle réalisait à quel point les choses étaient entrain de changer.
Un instant, l'exatlation de l'évènement avait manqué l'entrainer totalement; jusqu'à ce que le visage d'anciens camarades apparaisse dans la foule...

A cette pensée glaçante, la caresse du soleil perdit de sa douceur, et elle se redressa. ouvrant les yeux sur la réalité du monde, elle observa un instant un groupe d'enfant courir au loin avant de se faire réprimander.

Quoi qu'elle fasse, il lui fallait oublier cette époque si rassurante où tout allait bien pour elle. Il lui faudrait faire avec cette froide indifférence et cette déception affichée par ses parents dès qu'ils se croisaient. Accepter qu'elle n'avait plus rien à faire dans ce monde. Du moins, c'est ce qu'elle se disait, sans pouvoir se résoudre à l'accepter pour de bon. Si vraiment elle avait pris le parti de laisser derrière elle cette vie de noble qui l'étouffait, elle ne serait pas rentrée chez elle après son exil en Egypte. Elle n'aurait pas provoqué une esclandre avec son frère; elle aurait un chemin à suivre et l'assurance d'agir comme il faut. Au lieu de ça... Elle ne cessait de douter.

Fatiguée, elle se releva et se frotta les yeux comme une enfant, une tristesse sans fond dans le regard. Ce n'est qu'après s'être étirée et avoir été appelé par la responsable du stand qu'elle retrouva un visage ouvert et avenant.
Peu importait ce que demain lui reservait. Pour l'instant, elle savait ce qu'elle avait à faire. Après avoir ébourriffé ses cheveux d'un geste de la main devenu expert et lissé sa simple robe très blanche et champêtre, elle embrassa les quelques personnes interessées par les bijoux egyptiens.
Avec un sourire, elle accueillit une petite fille fascinée par un ensemble de scarabés ensorcelés.
Ces bijoux étaient autant de trésors inestimables, fruits d'une histoire riche et d'une pratique de la magie dont les anglais n'avaient, bien souvent, pas idée.

Brodant quelque peu, et se permettant des exagérations éhontées, la demoiselle emmena l'enfant aux pays des pyramides piégées et des princesses intrépides.

L'arrivée du Ministre en ce lieu de festivité se fit en toute discrétion. La foule était telle que peu furent ceux qui remarquèrent trois Aurors transplaner aux côtés de Nathaniel Barker, Miss Compton et M. Milo.
Ces deux derniers semblaient ne jamais quitter le Ministre, mais leur rôle demeurait un quasi mystère au sein de la population. La jeune femme, d'une beauté indéniable, était selon certain la compagne du Ministre. D'autres la disaient conseillère. Tout comme Milo. Il était certain, en tout cas, qu'ils travaillaient tous deux au Ministère, à des postes élevés et proches du Ministre.

Malgré la chaleur abrutissante, Nathaniel Barker portait un costume complexe et très élégant, de ceux qui faisaient penser aux dandy Moldus. Il avait abandonné sa cape mais pas ses gants, ni son chapeau, de même que sa canne semblait un prolongement de son bras. Ses acolytes, eux, se montraient plus décontractés. Miss Compton portait une robe blanche très aérienne. Son front était serti d'un diadème argenté sur lequel on pouvait distinguer des runes gravées ainsi qu'une pierre d'émeraude venant soutenir la couleur de ses yeux. Elle portait également de nombreux bracelets, aux bras, aux poignets et aux chevilles.
Dorian Milo, lui, s'était vêtu d'une robe estivale aux couleurs chatoyantes. On distinguait sur ses mains et son visage des tatouages à l'allure étrange, très esthétiques.

Barker en tête, tous trois se mirent en route, entourés des Aurors présents pour assurer leur sécurité. Le petit groupe attisait une certaine curiosité, mais peu étaient ceux qui osaient venir saluer le Ministre, sans doute par peur de se voir arrêter. Nathaniel se montrait pourtant étonnement souriant et serra les mains qu'on lui tendait avec un enthousiasme très Britannique.
Il avait décidé de faire acte de présence sur toute l'étendue de l'événement, partant d'ici pour arriver au terrain de Quidditch où aurait lieu son discours. Ainsi poursuivi t-il sa marche saccadée vers différents stands. Le premier à retenir son attention fut celui consacré aux bijoux anciens d'Egypte. Bijoux qui ressemblaient étrangement à ceux portés par Miss Compton.

Lorsqu'il s'en approcha, certaines personnes s'écartèrent. Ni les murmures à son compte, ni les doigts qui le montraient ou les visages qui se tournaient ne semblait le déranger. Silencieux, il observa les objets rares - ou moins rares - qui s'étalaient face à lui. Seule Miss Compton s'était approchée à ses côtés, tandis que les autres restaient en retrait. L'attention de Nathaniel se fixa soudain sur une jeune bénévole un peu à l'écart. Elle expliquait les propriétés magiques d'une bague à un enfant hypnotisé par les légendes qu'il découvrait.
Il sourit, amusé par cette naïveté, et se fraya un chemin jusqu'à eux. Arrivé tout prêt, il se permit de rebondir sur les derniers mots de la jeune fille :

On dit aussi qu'Apophis répondait aux ordres de l'ancêtre d'un célèbre et puissant sorcier : Salazar Serpentard. La légende raconte que c'est de là qu'est né le Fourchelang.

Il s'adressait à l'enfant, plus qu'à la jeune fille, mais alors qu'il avait achevé sa phrase, il porta son regard sur elle, souriant.

Toute à son récit, Naomah n'avait d'intérêt que pour son auditoire, et en particulier pour une petite fille qui restait en sécurité à quelques mètres de là. Timidement, elle avait quitté les jupes de sa mère, restant au pied d'un traiteau, yeux grands ouverts sur Noa.
La demoiselle avait toujours adoré les enfants, se complaisant dans leur imaginaire débridé avec l'aisance et l'appétit d'une jeune femme ne désirant pas grandir.
Bien qu'elle ne puisse quitter le fil de son récit, un détail la prévint du changement qui se produisait dans son entourage: alors qu'elle pensait sa confiance acquise, la petite fille s'était carapatée soudainement.
Quelque chose avait du l'effrayer.
Ce qui ne l'empêcha pas de marquer la surprise quand une voix profita d'une pause pour s'insinuer dans son récit. Un peu perdue, et sentant des regards peser sur elle et l'homme qui avait élevé la voix, elle resta un instant silencieuse, cherchant à comprendre ce qu'il se passait.
Elle avait certe lu les articles au sujet du nouveau ministre, et aperçu une ou deux photos, mais rien qui ne lui permette de faire le lien en l'instant.
Ayant oublié de sourire, elle fixa l'homme un instant. Puis, un sourire hésitant à se frayer un chemin sur ses lèvres alors qu'elle tournait son regard vers l'enfant, elle fit un clin d'oeil à ce dernier, puis attrapa un scarabé noir veiné d'or connu pour son influence sur le temps et son utilisation dans la construction des sarcophages.

Un bijou contre une histoire. ça te semble juste?

N'osant pas parler, la petite fille se contenta d'acquiescer. Noamah se tourna ensuite vers l'homme.

Nous voila deux à penser que vous ne pouvez pas vous arrêter là. Il va falloir nous donner le fin mot de cette remarque pour l'instant dépourvue d'intérêt.

Cette fois-ci, le sourire était franc et entier alors qu'elle tendait la main, paume ouverte et présentant le bijou comme une invitation à poursuivre qu'il pouvait accepter ou refuser. Toutefois, sentant bien malgré elle ses réflexes de jeune noble remonter à la surface, elle se raidit un peu dans son mouvement comme pour retenir une réverence qui chercherait à s'échapper. Idée idiote quand on savait qu'elle n'avait pas pour habitude d'en faire à tout bout de champs, mais tout à coup, elle ne se sentait pas à l'aise.

Nathaniel rit doucement. Il était audacieux de la part de la jeune fille de proférer telle remarque et les quelques murmures qu'il entendit autour de lui confirmèrent cette pensée. Lui, ne parut pas s'en offenser le moins du monde. Au contraire, il répondit d'un ton avenant, doux et profond.

N'est dépourvu d'intérêt que ce qui n'attise pas la curiosité, mademoiselle.

Son regard se fit intense un instant, puis il tourna l'œil vers l'enfant.

Il y a fort longtemps, un Grand sorcier nommé Amon pris le pouvoir dans le monde Egyptien. Il était puissant, respecté, juste. Envié aussi. Envié par un Mage Noir aux capacités impressionnantes, terrifiantes. Ce Mage était réputé pour avoir la capacité de se transformer en serpent. Aussi loin que remontent les légendes, c'est le premier Animagus connut de la communauté sorcière. Apophis était son nom.

Il fit glisser sa main dans l'air, montrant et revenant à la jeune rouquine.

Vous l'avez mentionné dans votre histoire, peut-être par inadvertance.

Sa main vint se reposer sur sa canne et il s'adressa à présent à la petite assemblée qui l'entourait, parfait orateur.

Amon et Apophis se combattirent plusieurs fois. A chaque bataille, Amon prenait le dessus sur Apophis. Excepté dans les moments où ce dernier se transformait en serpent. Il lui fallait alors de l'aide pour parvenir à parer ses pouvoirs.
Amon, face à plus fort que lui, car inconnu, devait trouver un moyen de vaincre ce serpent, ou le Mal règnerait sur le monde sorcier. Les années passaient et à chaque rencontre, Amon s'affaiblissait tandis qu'Apophis gagnait en pouvoir. Jusqu'au jour où Amon compris que pour dominer l'ennemi, combattre par la force ne servait à rien. Il inventa alors un langage qui lui permit de parler au serpent. De le convaincre de ne pas reprendre forme humaine et de laisser en paix le monde sorcier.
De là est né le Fourchelang. Et c'est ainsi qu'Amon réussit à vaincre Apophis.

Barker fit un pas en direction de Noamah.

Permettez-moi.

Il se saisit avec douceur du bijou qu'elle tenait encore dans sa main, l'ouvrant dans la sienne pour le prendre.

Ici.

Il montra les fils d'or qui longeaient le corps du scarabée.

Regardez de plus près.

Il fit tourner l'objet dans ses doigts, sous le regard de la jeune fille et l'arrêta à la naissance du cou de la bête, sur le revers. On pouvait alors distinguer, si l'on y regardait de plus près deux petites fentes là où la veinure prenait fin : la tête d'un serpent.

D'instinct, la jeune fille avait saisit les épaules de la gamine, se plaçant là comme pour mieux la protéger. De quoi?
Elle n'en avait pas la moindre idée. De l'intensité du regard de cet homme, peut-être, ou des personnages qu'il faisait naitre au fil de son histoire.
Dans tous les cas, elle était captivée par le récit, buvant ses paroles quand il parlait, cherchant avec avidité ce qu'il pouvait montrer pour mieux s'en émerveiller au final.
Tout ça était effectué avec autant de retenue que possible et des yeux pétillants, même si elle était loin de se faire prier pour poursuivre le voyage.

Après s'être penchée pour constater de la réalité de ses propos, elle se redressa, un sourire incertain sur les lèvres.
Se sentant toute petite tout à coup, Noa embrassa l'assemblée présente du regard avant de souffler comme pour confirmer les propos de Barker:

Un serpent...

Charmée par le récit, mais n'en laissant rien voir par fierté, elle se força à instiller une petite dose d'indifférence dans le ton de sa voix.

Les histoires s'inspirant de la réalité n'ont décidément pas le même impact que celles inventées de toute pièce.

Mais laissez faire, et l'admiration revient au galop:

Car tout ceci est vrai, n'est-ce pas?

Les yeux grands ouverts et braqués sur Barker, elle le mettait au défi d'oser lui répondre un mensonge fait pour contenter les enfants.

Nathaniel sourit une nouvelle fois à sa remarque et s'adressa à la foule comme s'il s'agissait d'un quelconque numéro de cirque.

En effet.

Il tourna alors et de nouveau son oeil pénétrant vers la jeune femme.

Comme je vous l'ai dit, Amon est l'ancêtre le plus lointain que l'on connaisse à Salazar Serpentard et l'on suppose que le Fourchelang s'est ainsi transmis tel un secret de famille. D'où sa rareté.

Puis il reporta son regard sur l'enfant et ajouta d'une voix douce.

Cette langue aujourd'hui si souvent associée aux côtés maléfiques de la magie est pourtant née d'un désir de combattre le Mal.

Avec un brin d'humour, il conclut :

Voilà un sujet de méditation.

Quelques rires s'élevèrent, discrets. Les murmures, eux, ne cessaient pas et certains sorciers regardaient le Ministre comme s'il était agit d'un fou. Il n'en dit pas plus, laissant soin à son public d'en tirer les conclusions qu'il souhaitait. Car tel serait son objectif : pousser à la remise en cause toutes les idées préconçues du monde magique.
Un coup d'oeil fut jeté à Miss Compton, qui s'était rapprochée de l'assistance pour mieux l'observer. Elle donna à son Ministre un sourire entendu.

Nathaniel reporta son attention sur Naomah et ouvrit sa main gantée devant elle, offrant ainsi le bijoux à sa propriétaire.

Ceci vous appartient, je crois. Miss .. ?

Au fil de cette scène qui se jouait, une révélation se fit aux yeux de Naomah; du genre à vous donner envie de vous taper la tête contre les murs pour vous punir de votre bêtise.
Le ministre! Ce devait être le ministre. Pas d'erreur possible. D'une part, elle ne pouvait nier la ressemblance, et d'autre part, tout le monde autour de lui se comportait d'une façon bien trop étrange pour qu'il en soit autrement.
Immédiatement, la situation prit une toute autre ampleur à ses yeux ainsi que les paroles de l'homme.Naomah avait toujours été d'une nature très ouverte malgré le manque de nouveauté caractéristique du milieu très traditionnel dans lequel elle avait été élevé.
Aussi se saisit-elle immédiatement des paroles du ministre comme s'il s'agissait d'un enseignement précieux, en souriant doucement, et en baissant les yeux le temps d'assimiler le tout.
Toute à sa prise de conscience de ce qui se jouait à son stand, Noa du reporter son attention sur Barker quand ce dernier lui tandis le scarabé.
Ne voulant pas le reprendre, la demoiselle garda résoluement les mains dans le dos.
Elle secoua la tête, calme comme jamais.

Plus maintenant.

Partagée entre son intérêt pour le ministre et son aversion pour ce genre de situation, elle se ferma sensiblement, refusant d'agir comme un pion dans une mise en scène bien réflechie. Fille de politicien en butte avec l'autorité parentale, elle ignora sciemment l'interrogation portant sur son identité.

Vous l'avez gagné.

Pas de doute, il l'impressionnait. Mais ce n'était certainement pas la timidité qui la fit baisser le ton ni baisser les yeux pour sourire plus discrètement.

Qui sait, peut-être est-ce le premier d'une grande collection.*

*Disons que dans l'Egypte ancienne, les pharaons rassemblaient tout au long de leur vie ce genre d'artefact en prévision de leur installation dans une pyramide. En effet, agencés d'une certaine façon, les scarabés noir et or permettaient de ralentir le temps. Pratique courante dans le cas des sarcophages.
Bref, plus un pharaon avait de scarabés, plus il s'approchait de la vie éternel et donc plus c'était un grand roi. 'fin tu vois l'genre.

[Je vois très bien, et on va dire que Barker aussi ]

Le Ministre referma lentement sa main, emportant le précieux objet avec lui. Il n'avait pas quitté la fille du regard, intrigué par ce qu'il voyait de sa personnalité. Il répondit avec humilité et toujours une pointe d'humour :

Espérons-le.

Accompagné d'un léger mouvement de sa main fermée et d'un signe de tête, il la remercia.

Je le conserverai aussi précieusement que le souvenir de votre sourire.

Cette phrase aurait pu paraître déplacée, voire même grossière. Mais la simplicité et l'absence d'ambiguïté présente dans le ton de Nathaniel lui retirait tout sens caché.
Il plaça le scarabée dans une poche intérieure tout en souriant à la jeune fille, puis posa doucement la main sur la tête de l'enfant que tenait encore Naomah, s'adressant à lui :

Demande-lui de te conter l'histoire de Catiothis, je suis certain qu'elle te plaira.

Il lui sourit également et se détourna, allant rejoindre Miss Compton à deux pas de là. L'attraction était finie, les gens refermèrent la ronde qui s'était créée. Il n'avait sciemment pas salué la jeune fille en s'éloignant. Pour lui, cela signifiait que la conversation n'était pas achevée.
Nathaniel reprit son inspection des bijoux, intéressé. Hécate Compton glissa quelques mots à son oreille auxquels il ne réagit que par un léger sourire. Timide, une autre bénévole lui expliqua les propriétés d'un collier ayant apparemment retenu son attention. Il l'écouta patiemment.

Plus loin derrière, les Aurors ne bougeaient pas. Ils se contentaient d'observer la scène, et de ne quitter le Ministre des yeux que pour analyser les personnes qui l'approchaient. Milo, lui, s'était engagé dans une conversation auprès d'un citoyen.

Sous le regard du ministre, Naomah ne s'était pas permis de bouger bien que les regards alentours la mettent mal à l'aise. Depuis quelques semaines, elle avait entamer un virage à angle droit avec sa vie de jeune noble, ce dernier impliquant de rester discrète.
A la différence de la Noa qui aimait à s'afficher au bras de son petit ami, parée des plus beaux bijoux et resplendissants tous deux de tout ce que leur statut leur conférait, elle se forçait maintenant à la simplicité et au calme.
Mode de vie qui ne lui venait pas si naturellement que ça, en soit témoin la facilité avec laquelle elle se retrouvait dans des situations nécessitant qu'elle se mette sur le devant de la scène. Et malgré ses bonnes résolutions, il fallait avouer qu'elle aimait ces moments en question. C'était juste le public qui ne lui plaisait pas pour l'heure.
Noa s'était donc montrée plutôt humble, à ce qui lui semblait, malgré l'envie qu'elle avait de poser mille questions et de n'en faire qu'à sa tête, comme toujours, sans se soucier de qui pouvait la regarder.
Ce n'est qu'à la remarque sur son sourire, qu'elle laissa échapper un mouvement de tête accompagné d'une légère inclinaison de la nuque digne de la modestie d'une grande dame, comme on le lui avait appris.
Habituellement, elle accompagnait le tout d'un "c'est un honneur" qu'elle ne pensait que rarement, mais cette fois, elle se retint.

C'est avec une raideur dans tout le corps qu'elle attendit que tout ça soit passé et que l'attention de la foule soit tournée ailleurs, puis, elle dut avouer, à mi-voix, au risque de décevoir sa nouvelle amie:
Je n'ai jamais entendu parler de ce Catiothis...

Et à dire vrai, elle imaginait la plus part de ses histoires à partir de bribe de livres qu'elle avait lu sans accorder la moindre importance à la véracité historique du tout. Certe, elle aurait aimé avoir la précision du ministre, mais n'y accordait pas suffisamment d'importance pour s'en rendre capable.
Mais pour l'heure, elle ne se sentait pas apte à imaginer quoi que ce soit. Elle avait l'esprit bien trop obnubilé par cet étrange individu qu'était le minitre.
Après quelques mots à la petite fille et l'avoir rendu à sa mère, non sans exclamations au sujet de l'étrange scène qui venait de se jouer, Noa se remit au travail.
Enfin, il serait plus juste de dire qu'elle fit semblant de remettre quelques bijoux en place et de surveiller les clients; mais en vérité, elle observait Barker, se demandant quel genre d'homme il était.
Distrètement, elle renseigna quelques clients tous aussi distrets qu'elle et ne venant là que pour s'approcher du ministre.

Elle gardait en tête l'envie de lui parler à nouveau, mais la presence de spectateurs alentours la rebutait plus que jamais. Aussi resta-t-elle dans les parages, mais sans jamais s'approcher de lui pour de bon.

(raaah, poste à moitié inutile et mal écrit comme jamais TT Mai sje voyais pas quoi mettre d'autre, désolée!)

[bah s'pas vrai, je l'aime bien ton post moi. Même si c'est certain, maintenant faut que je trouve la suite XD]

La jeune bénévole venait de lui remettre dans un paquet le collier dont elle lui avait parlé peu avant. Bien qu'elle insista pour le lui offrir, Nathaniel s'y refusa, déclarant être un citoyen comme les autres, et paya son dû.
Jusque là, il avait senti plus que vu le regard de Naomah se poser sur lui avec insistance. Elle n'était pas la seule, c'était évident, mais son attention restait toujours fixée sur cette adolescente qu'il était certain d'avoir déjà vu quelque par - bien que jamais son regard ne croise le sien.
Ce n'est qu'à l'instant où il se décida à partir qu'il la repéra dans son angle de vue. L'apparition fut brève car la tête d'un énorme sorcier surgit soudain devant lui. Il échangea quelques mots avec lui, et avec d'autres. Rares étaient ceux qui osaient vraiment l'approcher et toute discussion s'effectuait très rapidement malgré la disponibilité qu'affichait Barker. Aussi, se retrouva t-il facilement face à Naomah de nouveau. Les Aurors, derrière lui, s'étaient rapprochés, ainsi que Miss Compton, a qui il glissa quelques mots.
Cependant, Nathaniel ne s'attarda pas une seconde fois devant la jeune fille. Il se contenta de la saluer noblement et de la gratifier d'un sourire avenant. Comme il ne possédait pas de nom, il se contenta d'un :

Bonne journée, Miss.

Puis il s'avança, quelque peu gêné par la foule et sa hanche, à l'encontre d'un autre stand, créant un nouveau rassemblement.

Voyant que le ministre et sa cour allait s'en aller, elle s'était détournée totalement de ce qu'elle faisait

A vous aussi, Monsieur le ministre.

Puis elle avait sourit, bras croisés et c'était tout. Pas assez du moins, elle aurait aimé pouvoir lui parler, elle avait tellement de choses à lui demander, mais les circonstances ne s'y prêtaient vraiment pas.
En le regardant s'éloigner, c'est avec surprise qu'elle nota sa claudication. Pour le coup, Barker lui rappelait quelqu'un, mais qui...?
Ayant plus que jamais envie de lacher son boulot pour le suivre, elle hésita un instant? Puis, pleine de sagesse, elle se dit qu'il n'y avait aucun intérêt à le voir faire du shopping et qu'elle attendrait un moment plus intéressant.
Il était prévu que le ministre assiste à quelques conférences ou forum citoyens. Elle se débrouillerait pour se libérer à ce moment là.

Réconfortée par cette idée, elle reprit sa tâche, y mettant un peu trop d'enthousiasme et de distraction mélés, ce qui se conclut par une augmentation sensible des accidents sur le stand.

Naomah Prewett a écrit:
En le regardant s'éloigner, c'est avec surprise qu'elle nota sa claudication. Pour le coup, Barker lui rappelait quelqu'un, mais qui...?

A Dr House ? XD

***
Quelques minutes avaient passées déjà lorsque Miss Compton s'approcha de la jeune fille qui avait parlé au Ministre. Elle irradiait d'une beauté troublante, envoûtante. Le port légèrement hautain, elle se montrait d'un naturel déconcertant. A quelques pas d'elle, alors que Naomah se trouvait à l'arrière du stand, elle lança d'un ton aimable :

[Miss Compton] Vous êtes la jeune fille qui avez offert le bijou au Ministre, n'est-ce pas ?

La question n'en était pas vraiment une, car Hécate savait parfaitement qu'il s'agissait d'elle. Elle souriait.

"Engagez-vous qu'ils disaient. Rengagez-vous qu'ils disaient". Telles étaient les pensées de Mike tandis qu'il traversait les stands les uns après les autres.
Le soleil était au rendez-vous et, à défaut d'énormément de choses, il pourrait profiter d'un nez pelé en fait de journée. S'il était chanceux.
S'il ne l'était pas, il attraperait une maladie de peau affreuse et mourrait d'ici 5-10 ans dans d'horribles souffrances.

Mike était quelque peu grochon. Il faut dire qu'il était quelque peu désappointé . L'idée de ces stands et retour aux sources était sacrément intéressantes et stimulantes ! Seulement voilà : il s'était porté volontaire (bon, il était payé 1 gallion la journée, mais vu ce qu'il avait à faire, c'était du bénévolat ce qu'il faisait) pour interroger les personnes des différents stands et voir leurs ressentis du moment. Comment l'évènement était-il apprécié ? était-ce une bonne idée ? etc.

Or jusqu'à maintenant, si de l'ensemble des platitudes communes ressortait parfois quelques remarques pertinentes, si prendre la température d'une population était quelque chose de passionnant, tout comme d'entrer au plus profond d'une foule, de rechercher son coeur et sa passion, sa logique, il avait du laisser de côté tous les stands qui l'intéressaient pour accomplir son devoir. Notamment le stand chamanique .
Pas de temps pour profiter de l'évènement, et ça le mettait en rogne.

En plus rétrospectivement (3 minutes plus tard quoi) "ressentir le pouls d'une foule" c'était bien un langage de démagogue. La foule était bête, et ceux qui la peuplaient encore plus, et il aurait tant aimé participer aux démonstration et tests pratiques chamaniques ! saleté d'article.

Tandis que ses pensées voltigeaient et qu'il interrogeait une moitié d'adulte (son interlocuteur avait eu un accident de transplanage et devait rester en l'état quelques jours avant qu'on l'opère pour le recoler : sa moitié gauche était allée cherché une barbe à papa) Mike ne put s'empêcher de remarquer une foule. Et remarquer une foule dans une foule, ce n'est pas si facile que ça.

Une foule compact et, chose surprenante, silencieuse.

par les cornes de sa première petite copine ! Le Ministre. Pardon, excusez-moi, LE Ministre. The Chosen One (par un vote peu démocratique et pas populaire du tout. Ca compte comme un vote quand on est 5 à voter ?).

Bref, c'était l'occasion de sa vie. Il allait l'interroger. Le ministre allait le trouver subtil, intelligent, et alors soit il l'embaucherait et sa carrière serait toute tracée, soit il se ferait entretenir et dans 2-3 ans il pourrait faire un scandale et lui soutirer tout son argent.

Quoiqu'il en soit, une chose était sûre, il ne fallait pas manquer l'occasion.

Se faufilant à l'aide de coups de coude et de marchage sur le pied (inopportun of course), il arriva à hauteur du ministre. Se jetant devant lui et retenant une respiration, demande tout de go.

Monsieur le Ministre, une interview rapide pour vos lecteurs de l'unique et futur exemplaire de la revue du festival des magies du monde ?

(nan ^^ j'me dis qu'elle a déjà du le croiser étant plus jeune, lors d'un diner mondain ou ché pas quoi)

Prenant le temps de finir ce qu'elle était entrain de faire, comme seuls les nobles en étaient capables (ainsi que les gens très égoistes), elle finit par se retourner, l'air plus prudente que surprise.

Fronçant légèrement les sourcils en reconnaissant la "compagne" du ministre, elle jeta un petit coup d'oeil autour d'elle pour voir si elles étaient seules, puis fit un pas vers la femme.
Un pli au coin des lèvres montrant qu'elle se faisait moqueuse, même si cordiale et légère:

Inutile de poser la question. Je n'irais pas le rejoindre, ce soir, dans sa chambre d'hotel.

Pas vraiment fière de sa vision du politique, elle grimaça un peu, détournant le regard et s'ébouriffant les cheveux dans un geste machinal.
Le mélange de grâce et d'imprécision dans chacun de ses gestes laissait une drôle d'impression, comme si la jeune femme se trouvait constamment en équilibre sur un fil situé à près de 15 m du sol. Elle titubait, mais par le plus grand des hasards, jamais ne tombait, révelant par la même toute l'étendue de sa dextérité en matière de comportement.
Un instant, l'envie de rivaliser avec cette femme magnifique qui lui faisait face la titilla. Mais, fatiguée par une journée de travail, et rendue preque maigre par de trop nombreuses journées passées à se faire un sang d'encre, elle ne s'en sentait ni l'envie ni le pouvoir.
Aussi n'eut-elle aucun mal à faire simple en poursuivant sérieusement:

Veuillez m'excuser. Que puis-je pour vous?

[>Noa : je sais, c'était pour la blague ^^]

Miss Compton lança un regard indescriptible à la jeune fille suite à sa première remarque. Puis, elle éclata d'un franc et chaleureux. De toute évidence, cette petite n'avait pas la langue dans sa poche et c'est précisément la raison pour laquelle Nathaniel l'avait remarquée.
Elle ignora sciemment l'arrogance pour n'en venir qu'au fait de sa venue.

Je m'appelle Hécate Compton, Miss. Conseillère particulière et Représentante en Communication du Ministre de la Magie.

Elle sourit puis demanda d'une voix douce une réponse qui ne pouvait être évincée :

Pourriez-vous me donner votre nom complet, votre adresse et m'indiquer si vous êtes élèves à Poudlard, ou autre, s'il vous plait ?


¤¤¤


L'attention du Ministre ne put qu'être attirée par la présence du jeune journaliste en herbe qui se présenta soudain face à lui. Dorian Milo, qui était à présent à ses côtés, intervint le premier, déclarant que les interviews officielles ne seraient données que plus tard dans la journée. Barker lui coupa la parole avec humour :

"Officielles", Monsieur Milo. C'est le mot clé de votre phrase.

Il s'avança d'un pas vers le jeune homme tandis que Milo s'effaçait docilement. Pour tout bonjour, il se contenta d'un mouvement de tête aimable et avenant. Chaleureux :

Exemplaire unique, dites-vous ? Cette revue serait t-elle de votre propre chef ?

Se faisant un peu plus lointaine, voir même fuyante, Noa reprit sa tache, baguette à la main et gestes papillonnants au dessus d'un carton pour réorganiser son contenu. Du coin de l'oeil, elle montrait toutefois à Mademoiselle Compton qu'elle lui accordait bien toute l'attention qu'elle méritait.
On ne dirait pas d'elle qu'elle était mal élevée.

Une fois la présentation terminée, elle hocha la tête en signe de salutation, gardant tout de même les lèvres célées. Noa avait à peine executée quelques mouvements de sa baguette qu'elle s'arrêtait dans son geste, tournant complètement le visage vers Hécate, tout sourire ayant disparu.
Elle fronça les sourcils légèrement, n'ayant de toute évidence pas spécialement envie de répondre à cette question.
A reculons:

En effet, je suis étudiante à Poudlard. Quant à mon adresse... Il sera facile de me trouver au château 9 mois sur 12. Considérons donc que Poudlard est ma résidence principale.

Il n'y avait nulle provocation dans ses propos, uniquement un simple contat. Du bout des doigts, elle jouait avec les bords du carton, yeux baissés sur ce qu'elle faisait sans véritablement le voir.
Elle n'avait pas envie de donner son nom; l'anonymat lui allait bien, quelque part. Elle n'était plus Naomah, elle était Noa. Elle n'était plus une Prewett, elle n'était personne, une amie de passage, un ange qui passe. Tout ce que pouvait représenter son nom avait volé en éclat voici quelques semaines, et elle ne pouvait se résoudre à se définir à travers lui. Elle avait beau jouer avec l'idée de le prononcer, tout simplement, pour se présenter; elle se sentait incapable de passer à l'acte.
Finalement, elle sembla revenir à elle, égale autant que possible pour une enfant qui a l'impression d'avoir perdu ses parents:

Le nom a-t-il tant d'importance? Si c'est pour un cadeau, dite juste que c'est pour la poil de carotte du stand Egypte.

Blasée, oui, on pouvait dire ça.

Miss Compton porta un regard pénétrant à la jeune demoiselle qui, de toute évidence, rechignait à donner son identité. Elle observa chaque geste, chaque mouvement d'elle, cherchant à déterminer toutes les petites choses qui faisaient d'elle ce qu'elle était.
A sa remarque, elle sourit une nouvelle fois, pour elle-même.

Le Ministre est généreux mais rares sont les présents qu'il choisit d'offrir. C'est pourtant de cela qu'il s'agit : d'un cadeau, Miss. Celui qui vous lui avez offert.

Compton se rapprocha.

Comme vous le devinez, la sécurité du Ministre est primordiale. S'il accepte les cadeaux, j'exige en retour connaître l'identité de ceux qui les offrent. C'est pourquoi je me permets d'insister.

La même douceur émanait de sa voix, mais son visage portait une expression ferme, intimidante.

Ce coup ci, NAomah la regarda dans les yeux, acceptant chacune de ses paroles avec résignation.

Naomah Prewett.

Avoir été forcé à se révéler lui laissait un gout de cendre dans la bouche.

Vous auriez pu m'avertir de ce genre de formalité avant.

Le reproche n'était pas entièrement addressée à la jeune femme, mais en grande partie à Noa elle-même. Il était idiot de ne pas vouloir spontanément se nommer.
Immobile, elle attendit de voir si c'était tout.

Son ton se radoucit de nouveau. Elle sourit :

Pour cela il aurait fallu que je devine vos intentions et celle du Ministre.
Je vous remercie Miss. Puis-je également vous demander de me présenter votre baguette, s'il vous plait.

Cette fois, elle se donna la peine de rassurer la demoiselle :

Il s'agit d'une simple formalité. Si vous n'avez rien à vous reprocher, vous n'avez pas à vous en inquiéter.

Sans mot dire, ni rechigner, Noa tendit sa baguette. Attentive à ce qui allait se faire, elle fit remarquer:

Toutes ces mesures pour une simple transmission d'objet... Je n'aimerais pas être le ministre, et encore moins à votre place.

oui, vraiment, elle était désolée pour cette femme. Et pour le ministre. Elle avait peut-être jalousée la beauté de cette première, et les connaissances du second, mais rien qui ne mérite telle malédiction à ses yeux.

D'un geste doux, elle se saisit de la baguette tendue.

Disons qu'être un personnage public entraîne certains... inconvénients.

Miss Compton fit glisser la baguette entre ses doigts, l'analysant avec attention. Elle s'attardait sur les détails, les gravures, la texture, la forme. Puis elle sortit sa propre baguette et marmonna un sort. Aussitôt, une sorte de fil apparu entre les deux, comme si la baguette de l'une transmettait un secret à l'autre. Compton venait d'aspirer l'empreinte de la baguette de Naomah, tel un souvenir.
Lorsque ce fut terminé, elle la rangea et tendit l'autre à sa propriétaire.

Acquiescement, encore. Puis un intant de réflexion.
Une fois sa baguette récupérée, elle posa finalement une première question.

Nul doute que beaucoup d'autre continuaient de faire la queue.

Vous avez vraiment le droit de faire ça?
On dirait que vous m'avez pris quelque chose.

En suivant son regard, on pouvait voir qu'elle parlait de sa baguette.

La jeune femme sourit avec empathie.

J'ai pris l'empreinte de votre baguette, Miss. Si le nom que vous m'avez donné n'est pas le vrai, la baguette parlera pour vous. Sauf bien entendu, si vous l'avez volée.
Cette mesure de sécurité revient en général aux Aurors, mais le Ministre souhaitait que je m'en charge pour éviter toute rudesse.

Délicate attention.

Cette fois-ci, elle pencha la tête de côté, souriant de savoir ce qu'elle faisait: poser une question indiscrète, ou du moins ce que ses parents auraient estimé comme malvenue.

Puis-je vous poser quelques questions sur le Ministre?

Accentuant sa mimique pour marquer l'amusement.

Rien qui ne me semble inapproprié, ça va de soi.

Compton plongea dans le regard de la jeune fille après avoir observé son visage. Elle sourit de nouveau, gentille.

Le Ministre soulève beaucoup de questions, je ne peux pas vous reprocher de vouloir en savoir plus.