Cours de Métamorphose, 5ème et 6ème année [MAI 1995, ANNEE PRECEDENTE]

(Bon, coco, ils sont encore ensemble nos perso? J'me dis que oui pisque c'est durant le dernier mois que ça clash... Pis ça serait l'occaz de les jouer en petits péteux puissance 15 ^^)

SIrius Black, tel était le nom de leur nouveau professeur. Porteur de nombreuses significations et de souvenirs aux yeux de Naomah.
C'était avant tout un traitre à son sang, un homme qui avait renié son rang et sa famille pour se complaire dans une vie digne du premier venu. Autant dire que c'était un homme de peu d'ambition et qui ne devait pas aspirer à l'élevation de sa condition. A se demander ce qui pouvait bien pousser un homme à provoquer sa propre déchéance. Noa en avait discuté avec Draco alors que le nom du nouveau prof était tombé, et ce dernier n'avait pas su lui proposer d'explication convenable, ne dispensant les réponses qu'à contre coeur. Apparemment, le jeune homme n'aimait pas parler de son cousin et ne laissait plus qu'un solution à Naomah pouor voir ce qu'il en était: voir l'homme de ses yeux.
Enfin, non pas que Noa n'ait aucune idée de qui était SIrius Black; elle l'avait déjà aperçu à l'occasion, et estimée qu'il faisait preuve de ce qui pouvait passer pour de la vulgarité à ses yeux. Nul doute que dans le cadre d'un cours, les choses seraient différentes...

En plus d'être un traitre, Sirius Black était aussi un héritier de la famille Black, porteur d'un héritage sans pareil et qui aurait fait réver n'importe quelle personne de bonne famille. Aussi, était-ce avec beaucoup de curiosité que Naomah se rendait à ce cours.
Mais toute seule, pour l'instant, étant donné que son cher et tendre trainait les pattes un bon nombre de mètres plus loin.
Une fois à la porte, et le profil de Black dans son colimateur, elle s'arrêta à moitié dans le passage, à moitié sur le côté, pour le regarder.
Une chose était sure, il était plutôt bel homme.
Ayant moult pensées à partager avec Draco, elle se retourna vers ce dernier, débordante de bonne humeur et d'énergie. Voyant que ce dernier ne partageait pas son enthousiasme:

Quoi qu'il en soit, nous avons cours ensemble. Ce qui est suffisamment rare pour qu'on en profite... Ne trouves-tu pas...?

le tout était accompagné d'une petite moue qui aurait fait fondre le plus insensible des hommes.

La première idée de Draco est qu'on lui faisait une bonne blague. Sirius Black professeur. Et pourquoi pas Snape chanteur du prochain show sorcier " Danse avec les goules".
Mais il s'avérait que Sirius Black, son grand cousin, renié par sa famille, vu comme un paria, allait bien devenir son professeur. Il préférait encore cette vieille chouette de McGonagall.
Tous semblaient enjouer de voir cet homme, aventurier, baroudeur, bel homme. Tout ça n'étaient que des foutaises, et Draco connaissait la véritable nature de cet homme.
Il trainait la patte dans les couloirs menant au cours de métamorphose. Fermé et peu enclin à ne serait-ce qu'une once de bonne foi, Draco ne le laisserait pas s'en sortir comme ça et entrer dans sa vie impunément.
Il répondit avec un sourire un peu forcé à Noa, même si en effet, il était rare qu'ils aient cours ensemble et que la chose ne le déplaisaient pas.

Dommage que le lieu et les participants laissent à désirer.

Il entra dans la pièce. S'arrêta en fixant l'homme. Puis il reprit chemin, en suivant sa chère et tendre qui était entrain de s'installer.

En tout cas, voilà une heure à perdre. Il va fanfaronner et étaler sa vie pendant une heure.

Détaillant Sirius Black de la tête au pied, Noamah passa devant son bureau, un petit sourire amusé aux lèvres, puis elle se rendit à une table du 3ème rang, comme elle en avait l'habitude.
Si elle n'avait pas tant donné l'impression d'être un peu ailleurs avec son sourire réjouit et son regard lointain, elle aurait juste eu l'air d'une gamine se prenant pour une diva et paradant parmis ses admirateurs. Mais pour l'heure, elle avait plutôt l'air de se promener dans un parterre de fleurs et d'observer les créatures étranges se trouvant sur son passage.
Dans le genre, le professeur n'était pas la moindre des créatures, mais ça l'amusait aussi de croiser des 5ème années, camarades de Draco, à qui elle portait plus ou moins d'amitié.
Bien sur, comme souvent, elle dut chasser Crabbe et Goyle afin de liberer la place, et ce n'est qu'une fois debout près de la rangée convoitée qu'elle se tourna vers Draco:

Il ne nous restera qu'à savourer le spectacle, dans ce cas, ou à ne pas l'écouter...

Aussi discrètement que possible au milieu de l'assemblée occupée à s'installer, Naomah tendit une main vers Draco, attrapant tendrement celle du garçon pour mieux lui témoigner son affection.
Murmure dès qu'il se trouve suffisamment près d'elle:

Et nous pouvons encore partir, si tu le désires. Tu n'as qu'un mot à dire et je met le plan D en route.

Le ton était taquin, mais l'intention sérieuse.

Draco s'assit, non sans avoir réprimandé Crabbe qui tentait de s'assoir à sa place, près de Noa. Il jeta presque son sac sur le bureau dans un geste de dépit et de rage.

Même si fuir la honte, qui rode au dessus du nom de ma mère, je crois que voir le massacre et la bêtise s'affaissée une fois de plus sur cet homme me plait autant.

Il regarda du coin de l'œil Potter et ses crétins d'amis qui semblaient réjouit à l'idée d'avoir pour professeur un fanfaron de bas étage. Mais cela n'étonnait guère Draco. Son père disait toujours que la vermine et les moins que rien aimaient à se complaire entre eux. Preuve est qu'il n'avait pas tort.
Le jeune homme reporta son attention sur son amie. Et sur le ton du défi, regardant l'ancien gryffondor il lança:

Mais si tu veux t'amuser, tu pourrais tester la faible possibilité qu'il de savoir mener un cours... Je te laisse le soins de choisir tes armes.

Damn ! et lui qui était persuadé qu'avec ce qui était arrivé à McGo (puisse-t-elle guérir rapidement, amen !) il n'y aurait plus cours jusqu'à la fin du mois.

Se précipitant un peu dans les couloirs après une promenade au soleil un peu trop longue, glissant lors des virages et manquant plus d'une fois se casser la figure (il aurait juré qu'une des statues avait essayé de lui faire un croc en jambe !) il arriva juste à temps pour entrer dans le cours.

Pour voir un professeur... soixante huitard genre je refais le monde le soir un verre à la main en réécoutant de vieux disques de Woodstock.
Non, sérieusement, c'était une blague ?
Jamais il n'avait vu de professeurs aux cheveux longs, petite barbichette etc. Bon, faut dire pourquoi pas ? lui ça ne le dérangeait pas, mais qu'il ait pu passer au travers de mailles d'Ombrage le surprenait plus que de raison.

Bon point pour lui : il avait l'air cool.
Excellent point pour lui : il ne connaissait pas sa mère (il s'était renseigné auprès de la maternelle et il n'avait échangé aucun article avec elle : "Black ? 'connais pas. C'est un thésard ?"). Et avec un peu de chance il ne le reconnaitrait pas (après tout sa mère signait ses articles sous son nom de jeune fille).

Après un bref salut de la tête va s'assoir près de qui veut, et sortit sa plume pour prendre note de ce que, et bien de ce qu'il faudrait noter. Se tourne vers son voisin

Bon, s'il abandonne l'idée ridicule de McGo de nous apprendre la mutation d'un corps inanimé en insecte, c'est décidé ça devient mon prof préféré !

Sirius finit par s'installer à son bureau en attendant que les rangées de tables se remplissent. Il ne rata pas la remarque à peine murmurée de Malfoy lorsqu'il entra mais l'ignora superbement. Tout comme il ne manqua pas de constater de sa toute intime relation avec une élève qu'il ne connaissait pas, mais qu'il reconnut comme étant de la pire espèce des Serpentards. Il avait l'habitude, il en avait vu suffisamment durant sa propre scolarité, des fils et filles à papa qui se croyaient tout permis et supérieurs à tous. Oui, vraiment, il serait difficile d'être impartial auprès des Serpentards...
Quittant ce spectacle insupportable des yeux, il se rabattit sur Harry, Hermione, Ron, Neville et Luna, à qui il adressa un regard plus appuyé, doté d'un clin d'oeil furtif. Il observa ensuite le reste de la classe et lorsqu'un dernier élève arrivé en courant fut installé, il déclara mentalement le cours ouvert.

Les murmures allant et venant, il éleva légèrement la voix, sans pourtant se montrer autoritaire. Il parla sur le ton de la constatation :

Silence, s'il vous plait. Je suis peut-être nouveau et là pour peu de temps, mais je ne tolèrerai pas de babillages inutiles.

Il sourit, s'amusant de reprendre le vocabulaire de son professeur préféré à l'époque : Minerva McGonagall.

Maintenant que c'est dit, je me présente : Sirius Black.

Son nom apparut au tableau sans qu'il lève le petit doigt. Entre sérieux et dérision :

Si vous avez des remarques à faire : insultes à lancer, compliments, anecdotes à partager ou simplement envie de dire n'importe quoi ; allez-y, vous ne serez pas punis. Vous avez 5 minutes, ensuite nous commencerons ce cours et je ne veux plus jamais rien entendre à propos de ce que vous pouvez penser de ma présence.

Il se tut alors et attendit. Si on lui avait permis de faire ça avec certains professeurs à l'époque, il aurait sans doute mieux vécu sa scolarité.

Le menton posé sur le bout de ses doigts, la demoiselle écouta l'introduction du professeur, puis, amusée d'en voir tous les tenants et aboutissants possibles suivant la façon dont on l'interprétait elle se tourna vers Draco et lui fit un petit sourire.
Habituellement, elle n'était pas véritablement mesquine, se contentant de soulever et d'insister sur les points qui lui semblaient dépourvus de bon sens et abhérents. Ici, elle comprennait la démarche du professeur, mais en poussant un peu, elle savait comment la tourner en défaut.
Portant joyeusement de petites oeillières fabriquées mains, elle se lança et leva la main, l'innocence et l'incompréhension même inscrites sur son visage:

J'ai un problème, Professeur.
Généralement, j'aime bien pester contre les enseignants tout du long des exercices qu'on nous demande de réaliser dans le cadre des cours, rien de personnel. Si j'ai bien compris, vous avez prévu de cloisonner ce genre de pratique aux 5 premières minutes du cours?

A quoi bon nous autoriter à complimenter, insulter, discuter de ce qui nous plait alors que les circonstances ne s'y prêtent pas et que l'utilité en est réduite à néant?

Avec une petite moue boudeuse et sacrément sérieuse par bien des aspects, semble se demander si c'est vraiment à ce genre de professeur qu'ils auraient à faire jusqu'à la fin de l'année; Ô horreur...

Un point de moins mental pour cette Serpentard qui commençait déjà à chercher à faire la maline. Pas étonnant, si elle faisait partie du camp Malfoy.
Aussitôt il lui répondit, l'air de légèrement se moquer d'elle :

Vous avez mal compris.
Ce n'est pas à propos de l'enseignement ou des méthodes que je vous demande de vous exprimer, mais à propos de - et je cite - "ma présence". C'est donc tout a fait personnel.

Il vit quelques sourires fuser parmi les Gryffondor, qui avaient l'air de trouver l'idée un peu amusante, mais la plupart des élèves devaient se demander s'il n'était pas fou.
Il sourit et ajouta à son égard, l'air de dire "contente de t'être crue supérieurement intelligente ?". Lui qui ne voulait pas entrer directement dans les hostilités, ça commençait bien...

Pour le reste, on verra ça en temps et en heure, car il serait effectivement tout à fait ridicule de vous faire intervenir à propos de ce que vous n'avez pas encore pu juger.

Sourire éclatant et presque sincère. Presque. Elle trouvait cet homme bien trop décalé par rapport à McGo et au poste qu'il était censé appliquer pour le prendre véritablement au sérieux. Le fait que Draco ne l'apprécie pas n'entrant que peu en ligne de compte.

Heureuse que nous soyons d'accord. Nous allons donc passer aux choses sérieuses?

A dire vrai, elle n'avait pas beaucoup d'espoir sur la question. A tous les coups, ils ne feraient que revoir des sujets demandés aux Buses. Après tout, ils étaient en cours avec les 5ème années.
Mais au moins, avec un peu de chance, il allait directement passer au cours sans perdre de temps.
Le coeur plein de soupire, elle détachait difficilement ses yeux de la fenêtre et du soleil brillant qui en rayonnait. En comparaison, elle restait toujours curieuse de voir ce que donnerait ce professeur, mais c'est seulement avec difficulté qu'elle se résolvait à passer deux heures enfermées avec lui...

Sirius était d'une nature plutôt cool. Il éprouvait le besoin de faire un amusement de tout pour éviter de s'ennuyer et il aimait bien jouer de son personnage.
Aussi, pourquoi avait-il choisi d'introduire son cours de la sorte ? Parce qu'il s'était imaginé élève, des années auparavant, et s'était dit que si un prof, à l'époque, s'était présenté de la sorte, il aurait trouvé ça intriguant. Immédiatement, il aurait accordé plus d'attention à son prof, parce qu'il abordait à priori les choses d'une manière plus originale. Ensuite, il en aurait sans doute profité pour le tester gentillement, histoire de savoir si au final ce n'était pas qu'un guignolo. Mais pour cela, il aurait pris un peu son temps. Il ne se serait pas permi, comme la Miss Rouquine, de marquer son territoire dès la 3ème minute de cours. Surtout s'il y avait une chance pour que le prof soit en vérité vraiment cool.

Que pouvait-il attendre de plus de la part d'une Serpentard, de toute façon ?
Laissant de côté son cynisme naturel et son mauvais caractère, il prit le parti de s'adresser à elle comme à une abrutie (XD). D'une voix faussement plus aigue et naïve :

Oh pardon !

Il se leva précipitamment.

Je n'avais pas compris que je vous devais des comptes.

Il s'approcha d'elle, l'air faussement paniqué :

Vous voulez peut-être prendre ma place pour me montrer comment je dois mener mon cours ? Je suis nouveau vous savez, il ne faut pas être trop sévère...

Des explosions de rires fusèrent dans la classe suite à cette petite mascarade on ne peut plus décalée.
Sirius, lui, avait repris une expression sérieuse et regardait Prewett droit dans les yeux. Avec calme :

Evitez ces manières condescendantes avec moi, jeune fille. Je vous assure qu'elles sont inutiles. Si vous souhaitez vous faire remarquer, appliquez-vous plutôt dans votre travail.

Pour le coup, Noa ne comprenait plus le comportement de cet étrange professeur. Bien souvent, on l’avait qualifiée d’effrontée, de récalcitrante, de petite conne même une fois. Mais jamais on ne lui avait dit qu’elle était condescendante.
En plus elle ne lui avait pas demandé de compte, juste guidé vers la suite du cours. D'un autre côté, elle était plutôt habituée de ce genre de comportement, les professeurs ayant appris à la tenir occupée pour éviter ce genre de débordement, ou à la renvoyer de cours quand vraiment il n’y avait pas d’autre solution. Pour sa part, Noa s’était un peu calmée au fil des ans, perdant de son effronterie et se contentant de tanner les mauvais professeurs (à ses yeux) pour qu’ils en viennent à des choses intéressantes.
Aussi, c’est avec un étonnement et une innocence naturelle qu’elle répondit sans quitter Black des yeux.

Loin de moi l'envie d'être condescendante, monsieur. Je n'aime juste pas perdre mon temps. Surtout quand il y a en jeu la découverte d’un nouveau professeur et d’éventuels savoirs.

Naturellement, le ton était léger, voir même un peu envolé. La jeune fille ne disait que ce qu’elle pensait, que ça plaise ou non. Incapable de prendre la situation avec le sérieux qu'elle méritait, elle diffusait sa bonne humeur à travers chacun de ses gestes, que ce soit sa façon de pianoter du bout des doigts sur la table, ou l'expression de son visage. Même sa voix paraissait un peu chantante alors qu'elle s'exprimait, compréhensive et insaisissable. Enfin, autant que possible.

Mais vous avez raison, menez donc votre cours comme bon vous semble. Certaines personnes ont besoin de tourner autour du pot avant de se lancer. Il était juste appréciable que ce ne soit pas le cas du professeur McGonogall.

Petite moue un peu déçue et sincère, puis sourire calqué sur le visage dans l’espoir de faire plaisir et de pouvoir passer à la suite.

Mais si la proposition est sérieuse, j’ai toujours rêvé de m’essayer à l’enseignement.
Plus tard peut être...

Et pour le coup, comme souvent, elle n'osait pas y croire de peur d'être déçue après coup.

Sirius resta interdit un bref instant. Cette fois l'évidence le frappait : elle était tout bonnement stupide.
Cependant, il était séduit par la dernière idée et si l'ombre d'Ombrage n'avait pas planée sur lui, il se serait sans doute essayé à ce petit exercice des plus amusants. Mais inutile de faire des vagues dès son premier jour.
Plus sec, il se contenta de passer rapidement :

Ce n'est pas à vous d'ériger votre loi ici. Aussi injuste que cela puisse vous paraître, c'est moi qui dicte la loi dans mon cours et si ma façon de faire ne vous convient pas, j'ai bien peur qu'il faille vous en accommoder.
A présent je vous prierai de vous taire.

Il s'éloigna de cette table et reprit pour l'ensemble de la classe, l'expression de celui qui a déjà oublié ce qui venait de se passer.

Bien, puisque personne n'a de commentaire à faire et que les présentations sont faites, je vous prierai de sortir manuels et baguettes, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait.

Retournant près du tableau.

Le professeur McGonagall vous avait demandé un devoir sur la mutation des corps inanimés en insectes. Je les ramasserai en fin de cours pour permettre à ceux qui ne l'ont pas rédigé de s'y essayer pendant le cours s'ils l'osent.

Il sourit, affichant clairement l'ironie du défi présente dans son discours.

Comme vous êtes en niveau double aujourd'hui, nous reviendrons sur ce sujet plus tard, les cinquièmes années.

Il secoua sa baguette vers le tableau, sur lequel apparu alors l'intitulé du cours du jour :

Le programme d'aujourd'hui est : "Métamorphose chez le sorcier"
Il s'agit d'un domaine complexe et dangereux, aussi nous nous contenterons de métamorphoses basiques : comment faire changer la longueur ou la couleur de vos cheveux et de vos poils ? comment faire pousser vos ongles sur commande ? comment rendre la couleur de vos yeux plus à votre goût ou à celle de votre voisin ?
Ouvrez votre manuel page 432.

Alors que Draco ouvrait son livre à la page demandée, il esquissa un sourire perfide tout en regardant son professeur. A voix base, il murmura à Noa.

Au moins, tu as su souligner un fait inhérent à sa petite personne. Il aime se montrer en spectacle et que le show soit sur sa petite personne.

Il sortit sa baguette tout en continuant.

Tout comme le fait que cet homme est instable. Passer du chaudron au balai en rien de temps... Je t'avais prévenu qu'il y avait de quoi faire...

Il regarda son amie avec un sourire complice.

Je sens que tu vas aimer ce défi de taille, me trompe-je?


[Noa si tu voulais rep et que la mienne contredit, dis moi et j'éditerai.]

Elle aussi occupée à sortir ses affaires, Naomah fit une petite moue peu convaincue. Du coin de l'oeil, elle observait son professeur, un gout désagréable dans la bouche.
Répond à Draco, à voix basse et sans oser le regarder:

Je ne sais pas... Il me fait un peu peur.

Et s'il n'y avait eu qu'elle, elle aurait juste écouté son instinct, se taisant le temps de voir venir. Seulement, comme toujours avec Draco, elle allait un peu plus loin que prévu, faisait des choses qui ne lui ressemblaient pas vraiment. Et qu'elle regrettait.
Non, vraiment, ça ne lui plaisait pas. Elle avait encore attiré l'attention sur elle, et pour de mauvaises raisons cette fois-ci.
L'air plus boudeuse qu'effrayée ou déçue, Noa jeta un regard furtif à Draco avant d'ouvrir son livre à la bonne page.

quelque chose le gênait et il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

Ce n'était pas qu'il se la jouait cool. Il aimait bien les gens cool, les pauvres.
Ce n'était pas ses pitreries, un peu excessive, mais il avait rigolé comme tout le monde. Peut-être l'effet mouton dans une classe ?

Non, ce qui le gênait, c'était qu'il avait perdu la main. Oui, il avait calmé Naomah, pimbêche "j'ai sauté une classe je suis la meilleure" serpentarde, mais il avait eu besoin de la calmer. Il s'était fait avoir à son propre piège et ses 5 minutes accordées, un peu ridicules, avaient perdu leur sens.

Ce n'est pas un métier facile le professorat !

allez, une heure de métamorphose, t'as survécus jusque là, tu survivras bien encore. dit-il pas très fort

Sirius expliqua le contenu du chapitre en passant les points les moins importants afin que la classe saisisse le concept de la métamophose physique. Il commença par le changement de couleur des cheveux, qui était le principe le plus simple à intégrer.
Pour chaque étape, il joignait la démonstration à l'explication.

Il est probable que vous ne réussissiez qu'à faire changer quelques mèches au départ, c'est normal. Mais plus vous vous entraînerez, plus la surface de transformation sera importante.

Il tapota sur le haut de sa propre tête en prononçant le sort et ses cheveux prirent immédiatement une couleur rouge vif.

N'oubliez pas de vous concentrer. Si vous vous trompez dans la gestuelle, vous risquez de vous faire griller un bout de cervelle.

Des questions avant de commencer la partie pratique ?

Se recalant dans sa chaise, Draco se demanda comment cet homme pouvait dégager autre chose qu'une farce géante. Mais peut être était-ce parce que lui connaissait la réelle nature de Black. Depuis son enfance on lui avait rabaché les oreilles avec les traitres de sa famille. Rien que des idiots, des personnes sans envergures, à fricoter avec la racaille. Vu de l'exterieur, il pouvait en effet dégager un aspect de folie engendrant la peur.
Il fit un sourire rassurant à Noa.

Il sait juste faire illusion. C'est en quelque sorte sa nature profonde. C'est juste un idiot fini.

Des bribes de ce que son professeur arrivait à peine à ses oreilles. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il pouvait déblatéré et il s'en contrefichait bien.
D'une voix glaciale, pour redonner un peu contenance à son amie, il rétorqua en rapport avec une des phrases vaguement entendue.

La preuve, il donne des conseils qu'il n'apllique pas à sa personne.

Sirius enchaina si rapidement qu'on aurait pu croire qu'il avait caché un radar sous sa nouvelle chevelure :

Monsieur Malfoy, vous avez quelque chose à faire partager au le reste de la classe ?

Il tourna alors le visage vers Draco et haussa un sourcil interrogateur, dont la couleur tranchait étrangement à présent. Le Serpentard n'avait sans doute rien écouté aux consignes puisqu'il l'entendait murmurer depuis l'ouverture du manuel. Ah ! Ces élèves qui se persuadent d'être plus forts que les professeurs devraient songer que ces mêmes professeurs ont un jour été élèves et connaissent toutes les astuces. Surtout un professeur tel que Sirius.

Draco fut un peu surpris de se voir adresser la parole. Il n'en montra cependant rien, malgré un coeur battant dans sa poitrine.
Il se redressa sur sa chaise et prit un air des plus faux pour s'adresser à son professeur avec une voix mielleuse.

Aucunement, monsieur Black, en appuyant bien sur ce dernier mot, nous attendons tous avec impatience de pouvoir commencer.

Sirius le détestait, c'était viscéral. Il éprouvait l'envie de lui écrabouiller la tête entre ses mains pour faire disparaître cet air pincé qui caractérisait tous les Malfoy. Mais un peu de raisonnement lui fit admettre que ce ne serait pas très pédagogue.
Aussi, "monsieur Black" se contenta de sourire et de déclarer d'un ton joyeux :

Parfait ! Je suis ravi de vous voir prendre la chose autant à coeur. Et pour la peine, je vous laisse l'honneur de la démonstration.

Il s'approcha de Malfoy, histoire de surveiller de près ce qu'il allait faire, puisqu'il n'avait rien écouté. Un incident serait regrettable. Oh ! Certainement pas que perdre Draco de façon aussi tragique lui déplaise, mais ce ne serait sans doute pas du goût de Dumbledore, ni d'Ombrage, et mauvais pour sa carrière.

Il se renfrogna, jetant un regard des plus sombres à son professeur, un coup de chaud venant de faire son apparition tout le long de son corps. Draco réfléchit un instant avant de prendre un air détaché et sûr de lui.

Quelle charmante attention! Mais le blond me va à ravir et je n'ai aucunement envie de changer. Si vous voulez voir une cervelle bruler demander à Londubat une démonstration.

Il conclut par un sourire hypocrite.